The Big Bang Theory
6.7
The Big Bang Theory

Série CBS (2007)

Voir la série

S'attaquer à la culture Geek n'est guerre chose aisée, un peu comme s'attaquer à cette chronique en fait. Tout d'abord parce qu'il n'est pas si facile de définir ce qu'est un Geek, que l'on pourrait facilement confondre au final avec un Nerd ou un Nolife. Si le terme Nerd fait d'avantage référence aux passionnés d'informatique, d'internet et de science, le terme Nolife quand à lui rassemblera ceux qui ont succombé à leur addiction (généralement le jeu vidéo et plus précisément le MMO) allant jusqu'à rejeter leur emploi ou leur étude pour leur passion. Le Geek, lui, s'ouvre plus souvent en communauté que le Nolife, il aura une connaissance plus pointue de sa passion qui sera dans la plus part des cas multiples. Et c'est là que nous retrouvons notre groupe d'amis Geek composé de Leonard Hofstadter, Sheldon Cooper, Howard Wolowitz et Rajesh "Raj" Koothrappali. Tous (ou presque) docteurs et génies scientifiques, inadaptés à la vie sociale, qui vont voir leur vie chamboulée (ou presque) par l'arrivé de Penny leur nouvelle voisine de palier. Penny qui rêve d'être actrice, serveuse pour le beurre, qui quand à elle n'a aucune connaissance de cette culture Geek et représente (dans un premier temps) toutes les blagues existantes sur les blondes. La série aurait presque un arrière goût de"Futurama" (à noter d'ailleurs qu'Eric Kaplan (Malcolm in the Middle) participe aux deux projets).

Et c'est là que TBBT peut en décevoir plus d'un, avec ses clichés les plus évidents, où le Geek est forcément fan de Star Wars, de Star Trek et de Comics, où les références sont parfois trop abordables pour certains mais peuvent néanmoins laisser plus d'une Penny de ce monde sur le carreau. Pour faire simple les « vrais » Geeks purs et durs ne trouveront peut être pas la série assez poussée à leur goût alors que la « norme » sera très vite larguée par les frasques d'une espèce de caricature de Geeks à l'ancienne vivant en totale indépendance socialement et culturellement parlant. Cependant à chaque apparition de guest star comme Steve Wozniak (cofondateur d'Apple), Summer Glau (Terminator : Les Chroniques de Sarah Connor), Katee Sackhoff (Battlestar Galactica), Eliza Dushku (Dollhouse) etc, que des références Geeks en quelques sortes, un membre du groupe finit par donner quelques précisions sur la référence elle même. Il en va de même pour chaque théorie scientifique, ou situation comique, et au final le téléspectateur qui se retrouve en terre inconnue n'est jamais vraiment laissé sans explications. Une série Geek pas forcément pour les Geek quoi.

The Big Bang Theory c'est surtout une succession de situations cultes plus drôles les unes que les autres, mais pas seulement. Là où d'autres séries ne font aucune référence aux anciens épisodes, TBBT en est tout simplement bourrées, sans pour autant en devenir lourd. (conf : « Bazinga » « *knock* Penny, knock Penny, *Knock *Penny »). Même si on n'a que faire des fils rouges de chaque saison, on se verra rire sur le retour d'anciennes situations comiques remis au goût de l'épisode actuel. Et pourtant si TBBT caricature parfois de façon abusive, comme Raj par exemple, l'indien qui n'arrive pas parler aux filles, ou Wolowitz, le juif assez macho qui vit toujours chez sa mère, même si chaque personnage se retrouve confiné dans un trait de caractère bien précis, celui-ci est toujours plutôt drôle, amusant et finira par évolué relativement doucement au fil des saisons. Mais le véritable héros de cette série, un peu (beaucoup) à la Barney Stinson de How I Met Your Mother, reste Sheldon Cooper joué par Jim Parsons. Convaincu d'être le plus brillant des physiciens et persuadé qu'il obtiendra le prix Nobel, Sheldon Cooper nous offre un jeu d'acteur tout simplement formidable. Souvent agaçant dans sa recherche perpétuelle de montrer sa supériorité intellectuelle, il faut dire que personne n'aimerait vivre avec lui, il est de tous celui qui nous fait le plus rire. Même si contrairement à HIMYM où Barney est bien le seul à nous arracher nos rictus, ici la bande entière y parvient avec brio. Malgrè tout Jim Parsons reste la figure emblématique qui lui vaudront plusieurs Emmy Award, tout d'abord personnage secondaire, il deviendra très vite l'icône principale de la série à tel point que la saison 4 gravitera presque exclusivement autour de lui. La saison 3 apportera son lot de fraîcheur en bousculant l'habitude des fans, introduisant deux nouvelles filles à la bande de Geeks. Le groupe de fille alors formé par Penny, Amy Farah Fowler et Bernadette Rostenkowski prendra de l'ampleur dans la saison 4 au point que certains épisodes leur sont presque entièrement dédiés. De nouvelles possibilités voient le jour et de nouvelles situations des plus improbables et cocasses sont à présager. Antoine Lavoisier avait bien raison « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ».
Azzurri17
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste

Créée

le 28 mars 2012

Critique lue 504 fois

1 j'aime

Azzurri17

Écrit par

Critique lue 504 fois

1

D'autres avis sur The Big Bang Theory

The Big Bang Theory
Samu-L
7

Toc toc... mes chers abonnés!Toc toc... mes chers abonnés! Toc toc... mes chers abonnés!

Je suis dans une grosse phase série en ce moment, et j'ai décidé de tenter the Big Bang Theory. Le sitcom n'est pas particulièrement mon genre préféré en série, mais je n'y suis pas totalement...

le 9 sept. 2013

52 j'aime

14

The Big Bang Theory
moumoute
3

Surestimé !

Il parait que c'est une des meilleures sitcom du moment. Il parait que si t'es un peu geek (comprendre par là : tu as joué à pokemon en CM2, t'as un compte Facebook et tu kiffe le seigneur des...

le 27 sept. 2010

43 j'aime

15

The Big Bang Theory
Prodigy
4

Critique de The Big Bang Theory par Prodigy

Des gags téléphonés qu'on voit venir à 10km, un rythme super prévisible qui rend chaque chute de blague douloureuse tellement on a prédit le truc et entendu ça des centaines de fois (c'est bon hein...

le 5 janv. 2011

40 j'aime

6

Du même critique

Devil Story - Il était une fois le diable
Azzurri17
2

Critique de Devil Story - Il était une fois le diable par Azzurri17

Dernière création pour ce réalisateur français, d'une courte carrière qu'il débuta dans le cinéma de fesses, films dont il est au passage, un peu à la manière d'un David Lynch, à chaque fois le...

le 10 mai 2012

1 j'aime

Projet X
Azzurri17
7

"Nima Nima y est"

Pour son premier essai dans le monde du septième art, Nima Nourizadeh se lance caméra au poing dans le monde du Teen-Movie produit par Todd Phillips, Monsieur Very Bad Trip, lui même. Parce qu'un...

le 28 mars 2012

1 j'aime

1