* Critique originale disponible sur Duotaku no Sora *
Vous les gens ordinaires, ce que vous pouvez être usants !
Saiki Kusuo a un secret : il est un humain doté de pouvoirs psychiques. Le problème est que ses pouvoirs sont si puissants qu'ils peuvent totalement modifier le monde dans lequel il vit.
Kusuo qui aspire à une vie tranquille et ordinaire fait donc tout pour s'isoler des autres et cacher son don, mais alors qu'il entre au lycée, ses camarades de classe semblent prêt à tout pour devenir son ami. Saiki va donc commencer à devoir jongler avec les imprévus au quotidien.
Dur dur d'être lycéen...
La vie désastreuse de Saiki K. est donc un anime school life où pouvoirs surnaturels et personnages atypiques vont se confronter, le tout dans une ambiance bon enfant et irrésistiblement drôle. En effet, à mesure que Kusuo rencontrera de nouveaux camarades, tous plus originaux les uns que les autres en passant, ses problèmes augmenteront aussi car s'il fera tout pour leur cacher ses pouvoirs, c'est bien souvent grâce à eux qu'il s'en sortira finalement indemne. En effet, Kusuo devra apprendre à improviser face à toutes sortes de situation, de sa fête d'anniversaire surprise (qui n'en est pas une pour lui qui lit dans les pensées) à l'arrivée d'une météorite sur Terre qui va détruire la planète (et qu'il va tenter d'arrêter sans qu'on le reconnaisse). C'est donc un quotidien mouvementé que vivra Kusuo qui devra s'adapter au jour le jour tout en apprenant à se rapprocher de ses camarades qu'il semble tant exécrer.
Il n'y a pas de fil rouge à proprement parler, on suivra simplement Kusuo rencontrer de nouvelles personnes ou bien simplement ses camarades de classes qui le mettront bien souvent dans des situations totalement stupides ou inutilement compliquées. Il y a bien des mini-arcs comme celui du naufrage sur l'île déserte ou bien celui où Kusuo n'arrive plus à contrôler ses pouvoirs mais cela dure rarement plus d'un épisode. Le dernier épisode apporte un peu de développement à Kusuo et une fin "en apothéose" mais ça s'arrêtera là.
L'anime suit donc un schéma assez linéaire mais ne perd jamais en qualité durant les 24 épisodes néanmoins, offrant un school life extrêmement drôle et cocasse avec des personnages haut en couleurs !
Les amis fous fous fous
Les personnages sont en effet très nombreux et de profils divers et variés.
Nous avons déjà notre héros, Saiki Kusuo, un jeune homme au look excentrique (mais qu'il a fait en sorte de rendre normal aux yeux des autres) mais qui fait tout pour passer inaperçu et vivre la vie la plus normale possible. Taciturne et solitaire, il ne parle quasiment jamais malgré les nombreux monologues intérieurs qu'il se fait, effaré par l'idiotie des autres mortels. Mais sous ses airs distant, c'est un jeune homme qui fait toujours en sorte de venir en aide à ceux dans le besoin au final.
Kusuo est assez marrant comme personnage principal, il est très différent de ce qu'on peut voir d'habitude avec son attitude totalement désinvolte et sa prise de parole rarissime, néanmoins ses réactions sont toujours marrantes et on se demande sans cesse jusqu'où vont ses pouvoirs tant ils le rapprochent carrément d'un dieu tout puissant !
Ses parents, Kuniharu et Kurumi, deux amoureux transi et un peu bêtas qui ont tendance à exaspérer leur fils avec leur niaiserie et leur démonstration d'amour mais qui l'aime énormément et se révèle toujours très drôles. Également son frère Kûsuke, un génie un peu savant fou sur les bords qui cherche à battre les pouvoirs de Kusuo par tous les moyens même si cela signifie déclencher la fin du monde au passage, un personnage étrange mais qui rend toujours l'histoire imprévisible.
Notre héros sera entouré de ses trois meilleurs amis autoproclamés, Nendô, Kaidô et Aren, le premier au look terrifiant mais au caractère terriblement stupide qui voue sa vie au râmen, le second, un fils à maman tellement terrassé par la pression scolaire qu'il en est devenu chûnibyô et vit donc totalement dans ses délires alors même qu'il est totalement peureux dans la réalité et le troisième une ancienne racaille connue de tout son quartier qui tente de cacher son sombre passé en devenant l'élève modèle mais qui se laisse bien souvent aller à ses pulsions. Trois personnages très différents comme toujours et dont on adorera suivre les pitreries !
Sans oublier ses autres camarades de classes tout aussi atypiques comme Kokomi la jeune fille tellement parfaite qu'elle est entourée d'un halo de lumière et qui en a tellement conscience qu'elle ne comprendra pas pourquoi Kusuo ne tombe pas sous son charme et fera tout pour changer ça, Toritsuka un médium totalement pervers et loser qui se sert de ses pouvoirs pour espérer emballer les filles, ou encore Saikô un richard au-dessus de tout qui croit que tout s'achète avec de l'argent, même les amis, et encore bien d'autres....
Il est à noter que si les personnages secondaires sont assez nombreux comme souvent dans ce type d'anime, contrairement aux autres œuvres du genre, on les revoit assez régulièrement. Ils n'ont pas forcément un grand rôle mais l'anime fait en sorte que la galerie de personnages soit au final assez restreinte, ce qui occasionne pas mal de running gags qui rendent l'univers au final assez familier et en global plus attachant grâce à ça.
Gag, gag everywhere...
L'anime se résume ainsi principalement à un enchaînement de gags, les épisodes étant notamment découpés en plusieurs mini-épisodes avec des histoires généralement distinctes les unes des autres. On suit simplement Kusuo dans sa vie quotidienne ou à l'école avec la personne du jour dont il cherche généralement à se débarrasser en utilisant ses pouvoirs pour cela. Ce sont majoritairement des running gags comme dit plus haut, les personnages restant très caricaturaux et figés dans leur stéréotype sans beaucoup d'évolution jusqu'à la fin de l'anime (bien que Kusuo soit le seul qui évolue un tant soit peu pour devenir plus chaleureux mais ça restera assez frileux). Les gags sont à la fois basés sur du comique de situation wtf à la Beelzebub ou bien des jeux de mots ou références culturelles et meta à la Gintama (il est d'ailleurs assez dommage que la traduction française ne puisse rendre honneur à la verbe acide de Kusuo dans sa langue originale).
L'anime en lui-même n'ayant que peu d'ambition, la réalisation ne se mouille pas trop avec des designs génériques (malgré des bons chara designs), des couleurs criardes et sans relief et une animation simplissime avec beaucoup de plans fixes et d'arrières plans éludés. Cependant l'anime excelle dans sa mise en scène ultra énergique et ses dialogues à 200 à l'heure. Le travail des seiyû notamment est tout bonnement excellent, je pense notamment à SHIMAZAKI Nobunaga (Kaidô) qui, en jouant pour une fois un personnage beaucoup plus barré qu'à l'accoutumé, nous montre enfin toute l'étendue de son talent, tandis que KAMIYA Hiroshi (Kusuo) n'a plus rien à prouver et a du bien suer pour déblatérer autant de paroles de manière aussi neutre. L'OST est là-encore assez énergique et variée avec des sonorités généralement assez marrantes typiques d'un anime, les OPs et EDs en revanche auraient mérité d'être un peu plus déjantés à mon sens, ce qui les rend plutôt anecdotiques au final.
L'anime comique survitaminé
Au final, La vie désastreuse de Saiki K. peut rebuter avec ses 3 saisons où l'intrigue et les personnages n'avancent pas mais force est de constater que l'humour décapant de la série est mis en scène de manière si efficace qu'on se retrouve à s'enquiller les 54 épisodes sans trop de problèmes tant le rythme reste soutenu jusqu'au bout.
Un excellent anime humoristique survitaminé que je conseille à tous ceux qui cherchent un anime facile à regarder !