Ce conte moderne illustre la dérive d'un modèle entrepreunarial pressé, prêt à tout croire pour atteindre un objectif, guidé par un idéal mais qui se trouve perverti par une avarice débridée. Laquelle exige l'aveuglement : les sommes investies et les mensonges accumulés poussant à nier, plutôt que se confronter à la dureté des faits et reconnaître ses erreurs.
Soutenue par une excellente distribution, Amanda Seyfried délivre une performance glaçante, à la fois malaisante et mal aisée, presque maladroite. Dotant sa CEO d'une aura où se mêlent vide et nuances. Un contraste qui renforce la vacuité morale de son personnage, en même temps victime, instigatrice et complice des mirages dont elle devint l'incarnation.