The dropout raconte l’effarante histoire vraie de Elizabeth Holmes. Son irrésistible ascension et sa chute inexorable. Il est encore une fois question de l’égo surdimensionné d’un entrepreneur mégalo, plus précisément ici d’une entrepreneuse, une gamine qui s’estime suffisamment brillante et armée pour abandonner Harvard, révolutionner le monde des labos pharmaceutiques et faire fortune avec une idée : une machine d'analyses sanguines portables.
Elle a effectivement fait fortune. Le problème ? sa machine n’a jamais marché. Mais, par malice ou auto-persuasion, elle a réussi à convaincre investisseurs et professionnels de santé qu’elle fonctionnait, mettant la santé de milliers de personnes en danger.
La série capture bien la personnalité complexe de Holmes, son entêtement à parvenir à son rêve coûte que coûte, et comment elle va tomber dans l’engrenage du mensonge et de la manipulation.
Amanda Seyfried, mâchoire fermée et yeux exorbités l'incarne avec passion. Elle est habitée, limite effrayante. Si la série est bien trop longue dans son exposition, The Drop Out décolle vraiment lorsqu’elle se mue en thriller journalistique, tirant profit de son sujet exceptionnel et de l’excellent casting qui entoure Seyfried. Les longueurs des 1ers épisodes sont alors oubliées.