Ou comment faire dans l'original en tombant dans le cliché.
Parce que oui, c'est dommage, le début de la série est un quasi sans faute.
Le thème (qui n'est pas un choix si audacieux puisqu'il est souvent dépeint) est sublimement sculpté : c'est un récit initiatique de l'amour/la compréhension de soi et des autres, cadré par un rythme assez soutenu et des pointes d'humour anglais (qui se veulent grinçantes comme on les aime).
Le tout rend un cocktail explosif à travers lequel évolue les deux personnages principaux. D'ailleurs, parlons-en. James a une évolution fantastique. Il est entièrement porté par le personnage d'Alyssa, histoire de rappeler l'importance et l'impact des relations sociales. Elle l'aide donc à se découvrir réellement et à lui faire décuvrir ce qu'est le bonheur. Alyssa a une évolution quasi nulle (elle commet les même erreurs qu'au début de la série). On sent quand même une transformation, notamment physique, et émotionnelle puisqu'elle se sent, elle aussi, heureuse (bien que je sois intimement persuadée qu'elle est faite pour le malheur).
Au niveau de la photographie, rien à dire, c'était très beau. Pour ce qui est de la gestion musicale, c'est extrêmement parfait (j'imagine que c'est mon côté vintage qui ressort)
MAIS
J'ai été déçu par la fin. J'ai l'impression que la série ne va pas au bout des choses, et ça me laisse sur ma faim. De plus, la fin tombe dans ce q'essaie d'éviter la série depuis le début : la niaiserie. À mes yeux, la série perd (malheureusement) son souffle pour les deux derniers épisodes.
Tout ça pour dire que globalement, j'ai apprécié cette série et son approche novatrice. Même si je suis restée sur ma faim, je vous la recommande, vous qui aimez l'humour british et l'introspection adolescente.
Des bisous partout,
Votre acolyte.