Désolé pour le jeu de mot, pas pu m’en empêcher… mais ce n’est pas qu’un jeu de mot.
Le western est un genre archi-exploité depuis le début du cinéma alors il faut vraiment mettre beaucoup d’effort pour le renouveler.
C’est vrai que l’image est particulièrement bien léchée (les plans au ras du sol, les scènes sur fond de soleil couchant, les gros plans sur les visages, les couleurs saturées) mais, outre le fait qu’on à quand un sentiment de déjà-vu, justement c’est trop et ça introduit un soupçon dans l’honnêteté de la proposition du réalisateur.
Ensuite les personnages sont vites caricaturaux et on ne se demande pas comment ils vont évoluer mais plutôt comment ils pourraient bien évoluer. Mais, on réalise au bout des 2 ou 3 premiers épisodes que ce n’est pas un souci, vu qu’il y a une très forte mortalité dans les rôles secondaires (ce qui entraine une certaine frustration à dire au revoir si tôt à de très bon acteurs…).
On se retrouve donc dans un tête à tête entre les deux personnages principaux , « poor lonesome cowboys » à la gâchette facile, qui, pour se démarquer de toutes les productions du genre, ne sont pas des mâles blanc mais appartiennent aux minorités opprimées, les femmes et les indiens. Cependant après l’effet de nouveauté concernant la psychologie des personnages, il y a une certaine déception à voir qu’ils se comportent exactement comme le cliché très convenu du héros solitaire qui, entre deux confessions déprimée sur la dureté et le sens de la vie, dézingue tout ce qui est louche sur son passage.
Donc, oui, finalement, c’est plutôt terne.