Critique de The Fosters par clementinejhb
Des personnages loin d’être clichés, auxquels on s’attache au fil des saisons et qu’on voit évoluer. Une de mes séries coup de cœur.
le 18 juin 2023
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Avant de commencer, je tiens à préciser que cette critique ne concernera que la première saison de la série.
The Fosters (jeu de mots avec l'une des protagonistes pour désigner les membres d'une famille d'accueil, foster étant un adjectif anglais) nous raconte l'histoire d'un couple de lesbiennes, Stef Foster et Lena Adams, et de leurs trois enfants : Brandon, fils biologique de Stef, Mariana et Jesus (non, pas Jésus mais Jesus, à prononcer à l'espagnol pour donner RRRResus), deux jumeaux abandonnés placés dans la famille à l'âge de cinq ans avant que cette dernière ne les adopte.
Le quotidien de la famille sera bouleversé lorsque Callie, une jeune adolescente de 15 ans, tout droit sortie de détention juvénile, puis son frère, Jude, âgé de 11 ans, seront eux aussi placés provisoirement chez les Foster-Adams. Bien évidemment, le spectateur se doute dès le premier épisode que les scénaristes trouveront un moyen pour rendre cette situation permanente.
Nous avons donc notre point de départ. Je rappelle que la série est diffusée sur ABC family, annexe du câble de l'un des networks les plus importants. Il est intéressant de constater la « prise de risque » que constitue le fait d'avoir placé un couple homoparental en tête d'affiche. En effet, la chaîne, malgré son mode de diffusion, est spécialisée dans des séries à l'image des traditions puritaines américaines, comme en témoigne une autre de leurs séries, moins connue, Switched at Birth. Je dois bien avouer que ce sont non seulement cette prise de risque, mais aussi les très bons retours que j'en ai eu, qui m'ont poussé à la regarder.
La saison 1 se base sur l'installation de Jude et Callie au sein de leur famille d'accueil, ainsi que les liens que ces derniers commencent tout juste à tisser dans leur nouveau foyer.
La série peut ainsi développer sans surprise à travers l'histoire des deux orphelins le traumatisme que subissent de nombreux enfants emprisonnés dans ce que les américains appellent communément « le système », équivalent outre-atlantique de la DASS française, ainsi que ses failles.
Mais la saison 1 ne s'arrête pas là. Les personnages principaux, loin d'être des caricatures, permettent également d'évoquer des thématiques variées : la difficulté d'assumer son homosexualité, que ce soit au sein de sa famille ou en public, les relations complexes enfant/parent qui subsistent à l'âge adulte, les relations parfois ambiguës entre frère et sœur en famille d'accueil, etc.
Malgré tous les points positifs évoqués, j'ai remarqué plusieurs défauts.
Tout d'abord, nous sommes dans un drame. Et qui dit drame dit situations extraordinaires, souvent trop invraisemblables. La série nous présente donc parfois dans un même épisode une série de scènes où les mauvaises nouvelles et leurs conséquences s'accumulent, ce qui devient franchement ridicule.
Ensuite, Jake T. Austin, qui campe le rôle de Jesus, joue horriblement mal. Le personnage n'a aucune profondeur, l'acteur aucun charisme, à tel point que son jeu est arrivé plusieurs fois à me désintéresser complètement de la scène. Il est évident que l'acteur a été choisi pour un jeune public féminin.
Enfin, l'histoire d'amour quasi shakespearienne de la dernière partie de saison a fini par m'ennuyer. Attention, spoilers.
Il aurait été nettement plus judicieux de réduire la storyline entre Callie et Brandon (trop teen drama pour moi) et d'insister sur l'ouverture psychologique de Callie, qui a été trop rapide à mon goût.
En résumé, la première saison de The Fosters est malgré ses défauts, une bonne surprise. Malgré un finale parfois grotesque, je reviendrai pour la suite.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les meilleurs génériques de séries, Les séries qui sont des plaisirs coupables, Les meilleures séries sur la famille et Ces séries dont on ne peut pas s'empêcher de fredonner le générique à chaque épisode
Créée
le 31 juil. 2015
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