3 épisodes, c'est l'absolu minimum auquel je m'oblige avant de porter un quelconque jugement sur une série, et de décider d'arrêter un visionnage qui ne me correspond pas. Pour The Girlfriend Experience, j'en ai même laissé 5 car le sujet m'intéressait et pouvait potentiellement donner lieu à quelque chose de marquant, mais ce fut loin d'être le cas.
Des épisodes de 26 minutes, ça n'est pas forcément courant dans la catégorie séries dramatiques. On pourrait donc se dire que tout va être plus condensé et les épisodes riches, denses, mais au final non. Sur les 5 épisodes que j'ai vus, il ne se passe rien ou si peu que ça en devient pénible. Çà tire en longueur malgré des épisodes courts. Donc pour commencer on s'ennuie et on se demande quand se passera quelque chose qui viendra donner un coup de pied dans la fourmilière. Peut-être après ces 5 premiers épisodes, mais je ne le saurai jamais. Bien sûr vu le sujet il y a énormément de temps passé en scènes de sexe, ce qui est loin d'être une tare mais ne suffit pas a redresser le niveau d’intérêt.
L'ambiance générale est très froide et impersonnelle, ce qui semble bien coller à ce milieu et aurait pu être une vraie force de la série. Le plus gros souci c'est que le rôle principal ne suscite franchement aucune empathie ni réaction chez le spectateur. A force d'être à ce point froide et détachée, de ne rien exprimer sur ses sentiments et ressentis et d'être interprétée en mode "robot", on finit un peu par se foutre de ce qui va lui arriver. Ou plutôt de ce qui ne lui arrive pas (voir paragraphe précédent sur la lenteur de la série).
Le mélange de ces deux caractéristiques m'a douché d'en voir davantage. Un traitement vraiment lénifiant pour une thématique qui touche à des sujets intimes et profonds et qui aurait pu susciter et jouer sur beaucoup d'émotions. Dommage !