L'indigestion des codes du nekketsu de baston

[Critique sans spoil]

Scénaristiquement, c'est une purge, rien de plus qu'un concentré d'éléments de nekketsu de baston éculés qui s'enchaînent les uns après les autres sans aucun liant, en pensant que ça va créer des choses stylées et cool. Sauf que tout est faussement stylé, les personnages sont vides, leurs motivations sont bancales, ils n'ont aucune nuance et ne sont là que pour balancer des phrases pseudo-badass, faire les kékés avec leurs pouvoirs et créer de la diversité dans les combats. L'auteur utilise des subterfuges affreux de narration pour parvenir à ses fins en terme de scénario et c'est très souvent incohérent et trop facile. D'un point de vue des combats, c'est le bullshit absolu, tout le monde fait l'éloge de l'entraînement, du fait de dépasser ses limites, tout ça pour qu'au final, ce soient ceux qui aient débloqué un pouvoir spécial qui gagnent. À partir de la 2ème moitié de l'animé, c'est la foire à la saucisse des power-ups, y a plus aucune consistance, les personnages quintuplent leur puissance à volonté, soit parce qu'ils ont eu une révélation divine random, soit parce qu'un flashback vient de les assaillir pour leur rappeler pourquoi ils combattent ; c'est terriblement niais.

La superbe réalisation et la très bonne animation, couplées aux chouettes chorégraphies de combat, sauvent le navire tant bien que mal, rendant l'expérience de visionnage supportable, mais il n'y a bien que ça pour tenir la barraque. Côté musique, j'attends que l'OST sorte officiellement pour m'en faire un avis solide, mais elle m'est apparue très mitigée au sein de l'oeuvre, avec certes, quelques thèmes efficaces pour supporter l'action, mais surtout pas mal de musiques électro assez déplaisantes pour ma part et du piano tire-larmes peu inspiré.