Après avoir regardé Record of Ragnarok, j’étais à la recherche d’une nouvelle perle en termes de combats démesurés et emplis de puissance extrême. Eh bien, même si The God of Highscool commence en finesse, il n’en est pas moins extrêmement agréable à regarder.
Je connaissais déjà les Webtoon sous leur format à lire, mais je n’en avais vu un adapté en animé, et je ne savais même pas que GOH en était un lorsque j’ai décidé de le voir. Ne connaissant donc pas l’œuvre original, je ne peux pas juger l’adaptation mais seulement le rendu de l’animé en lui-même, sans aucun élément philologique extratextuel. Moi qui cherchais de la baston et des guerriers qui s’en mettent plein la tronche, j’ai été servi.
Les affrontements sont féroces dès le début, et mettent en scènes divers types d’arts martiaux locaux ou extracontinentaux, allant du taekkyon et taekwondo jusqu’au karaté, passant même par le catch ou le Tai-chi. L’animation des combats est majoritairement fluide et vraiment bien exécutée, bien que le bas blesse un peu sur certaines scènes, notamment avec des mouvements saccadés dans des scènes minoritaires. L’utilisation de certaines parties sous forme de « dessin » durant les combats apporte un vrai plus et permet d’extrapoler l’enchaînement des coups qui filent à toute vitesse. Rythmée sous de bonnes basses de dubstep et d’électro typiquement coréen, l’ambiance sonore prend directement aux tripes et transforme le plus piteux des duels en la bataille la plus glorieuse qui soit. En résumé, la compétition proposée par l’animé déverse d’innombrables luttes aussi intenses les unes que les autres, qui monteront crescendo au fil du développement du scénario, jusqu’à atteindre un point de non-retour dans les 3-4 derniers épisodes. Ce sont dans ces derniers épisodes que les amateurs de baston insensée et complètement excessive prendront leur pied, où puissance n’est qu’un faible mot pour caractériser l’ampleur de la quasi-omnipotence des joutes finales.
Vous aurez donc compris que The God of Highscool excelle dans ses scènes de combats, le tout à un rythme effréné, où aucune pause n’est permise. Mais qu’en est-il de son intrigue ? La réponse est on ne peut plus simple : elle est inexistante. Enfin, une base scénaristique est tout de même posée, un fil rouge est bien mis en place… mais en fin de compte, rien n’est respecté. Ce qu’on croit être au début ne l’est pas plus tard, mais surtout, l’animé est cruellement radin en informations. Certaines questions que vous vous poserez légitimement dès le début du scénario resterons en suspens pour… hum, toujours, à priori. Certains personnages apparaîtront d’on ne sait où, sans aucune justification, sans aucun explication : ils sont là, ils font ce qu’ils ont à faire, puis ils disparaissent. Parfois, on en vient à en appeler un « le gars aux cheveux blancs », sans jamais connaître son nom qui n’est cité que 2 fois en bredouillant, décrédibilisant complètement son rôle dans tout ce cambouis alors qu’il fait un pataquès pas possible. Les seuls personnages réellement bien traités sont le perso principal (encore heureux) et ses acolytes, et encore, ces derniers manquent parfois foncièrement d’un peu plus de background. Les autres sont oubliables, même si certains sont tout de même bien sympas et apportent des touches d’humour très appréciées. D’ailleurs, en parlant d’humour, GOH équilibre parfaitement sa dose d’humour qui est toujours bienvenue et réalisée avec efficacité.
Pour résumer, GOH est un animé indubitablement plaisant à regarder, qui ravira ceux qui chercheront à se divertir par de la sueur, des larmes et du sang. Il n’est destiné qu’à se divertir en bonne et due forme, en accomplissant avec énergie cette tâche principale. Toutefois, chercher à visionner GOH pour se complaire avec un scénario original, une intrigue surprenante et des cliffhangers saisissants, c’est un peu comme chercher de l’or dans le cul d’une grenouille : c’est perdre un temps précieux pour quelque chose qui n’existe pas.
En assistant à la montée en puissance des combats et du scénario qui perd toute limite, je me demande vraiment comment s’est déroulée la réunion des scénaristes :
Au début on commence tranquille, c’est une baston générale entre lycéens.
Après, ils font des duels en utilisant des arts martiaux séculaires ultra violents, mais ça reste réaliste.
Ah et puis je viens de regarder Jojo’s Bizarre Adventure donc là, après les phases éliminatoires, ils commencent à utiliser des pouvoirs, un peu comme des Stands, qu’ils empruntent À DES PUTAINS DE DIEUX !
Et puis après, LE MÉCHANT IL FAIT APPARAÎTRE UN PORTAIL DANS LE CIEL, ET IL INVOQUE UN DIEU ANCESTRAL POUR VENIR RÉDUIRE LA TERRe À NÉANT !
ET DU COUP, Y A UN MAGICIEN QUI SE RAMÈNE, IL TÉLÉPORTE LA POPULATION DE SÉOUL TOUTE ENTIÈRE DANS LE TROU DU CUL DU MONDE PUIS IL TRANSFORME DES MISSILES NUCLÉAIRES EN BÉLIER POUR DÉFONCER LE DIEU !!!
ET VU QUE ÇA SUFFIT PAAAAAS, IL INVOQUE UNE PUTAIN DE MÉTÉORITE POUR DONNER PLUS DE PUISSANCE AU BÉLIER !!!!!!
ET À LA FIN, LE BOSS FINAL IL DEVIENT LUI-MÊME UN DIEU, SAUF QU’EN FAIT IL SE FAIT DÉFONCER PAR LE PERSO PRINCIPAL QUI EST EN FAIT LUI AUSSI UN DIEU, C’EST SUN WUKONG ET IL LE SAIT MÊME PAS BWAHAHAHAHAAHAH