"The good wife" etant une des séries qui m'a le plus botté depuis les années 2000s, avec une qualité constante sur les 7 saisons et des acteurs excellents, je me devais de voir ce que donnait ce spin off avec Diane Lockhart en vedette.
Si le plaisir de retrouver un grand nombre de seconds rôles initiaux est réel ( Carrie Preston en fofolle Tascioni, Cush Jumbo en bonne avocate, Matthew Perry en enfoiré, Gary Cole en mari débonnaire, Dylan Baker toujours aussi roublard et taré, John Hickey toujours patron de Chumhum, le mec d'American Pie encore une fois arrêté, la jeune Marissa en apprentie Detective, certains juges...), et que les nouveaux persos principaux ou accessoires sont au diapason du haut niveau d'acting (Rose Leslie complètement dépassée, ses nouveaux boss afro-americains, ses parents pas nets...), il manque essentiellement ce petit truc qui faisait l'excellence de "The good wife".
Une question de fond déjà. Il est certain qu'en proposant 10 episodes dans la saison, il est difficile de développer autant qu'en 22 episodes. Le contexte est là mais peu approfondi, on reste dans le superficiel.
Ensuite, même si quelques thèmes d'actualité sont abordés, on reste dans la sphère judiciaire, il manque toute cette dimension politique et humaine qui enrichissait l'originale.
Enfin, la résolution des affaires est souvent trop rapide, voire farfelue, ces dernières sont finalement secondaires par rapport à l'affaire personnelle des Rindell, un manque de fond là encore.
Cela ne m'a pas empêché de mater rapidement cette première saison, qui reste de qualité, mais manque vraiment d'épaisseur pour passer au stade supérieur.
A voir si la saison suivante va s'étoffer et gommer ces quelques défauts qui n'entravent pas le plaisir pris à ces retrouvailles, sans Alicia qui nous manquera toujours.
Edit Saison 2 le 7/02/20
Maintenant que la série ne se focalise plus sur Maïa et les magouilles de son père, et qu'on retrouve Diane en perso principale bien épaulée par les autres personnages principaux et secondaires, on retrouve un peu de l'âme de "The Good wife", sans sa densité ni son rythme. Ni le charisme d'Alicia.
Mais le show le plus anti Trump de la télé américaine parvient à tenir en haleine sur 13 épisodes bien dosés entre un fil conducteur politique et les affaires juridiques, mâtiné d'histoires personnelles.
À voir si la saison 3 confirme cette montée en puissance.