Voilà une gentille série toute poppy et cheesy avec ses couleurs pimpantes, ses tenues farfelues, ses décors acidulés. Pas de méchanceté, pas de prise de tête au premier abord, pas de monstres ou de violence, juste quatre saisons pleines principalement de bonne humeur, sans oublier un peu d'émotion, et surtout une tonne d'humours, avec un S, au vu des différents types proposés, sans aller jusqu'au trash quand même.
D'un postulat de départ simple (où vont les humains après leur mort ?), les scénaristes se débrouillent pour garder l'intérêt du spectateur à un bon niveau, excepté sur la saison 3, la plus faible des 4, avec quelques rebondissements bien trouvés, surtout en fin de saisons. La "guerre" que se livrent les démons du mauvais endroit et l'architecte du "bon endroit" se révèle savoureuse au fil du temps.
Et ils ont même réussi la fin (programmée) du show, du moins si on s'arrête à l'épisode 12, parfaite conclusion de la série. Je ne pige pas l'intérêt du segment 13, redondant et inutile, donc je l'oblitère de ma mémoire !
Mais si on prend plaisir à la mater, c'est en grande partie grâce aux acteurs, chacun avec sa personnalité et ses défauts, qui de par leurs interactions, parviennent à nous faire marrer à maintes reprises.
Les Janet sont impayables (mention spéciale à cette actrice qui décline son perso à l'infini), Kristen Bell est toujours aussi fraîche, Jameela Jamil délicieusement irritante en riche copine de tout le gratin artistique, William Jackson attendrissant en philosophe névrosé, le grand Ted Danson parfait en architecte qui va voir son opinion évoluer vis à vis des humains, Maya Rudolph excellente en juge suprême fofolle à mort, Marc Evan Jackson impeccable en démon sadique, et puis et puis Manny Jacinto incroyable en neuneu touchant, souvent hilarant dans son attitude de gamin attardé de Jacksonville ! Sans oublier pléthore de rôles secondaires bien croqués.
Belle alchimie entre tout ce petit monde, qui fait tout le sel du spectacle. J'ai pris plaisir à me plonger dans ce Bon Endroit (et ses à côtés), mélange de "Un jour sans fin" sur le fond et "The pushing daisies" sur la forme.