Le pitch - le quotidien d'un hôtel de luxe à Londres en 1940 - avait tout pour plaire et annonçait une palette diversifiée de couleurs : du glamour et du drame sur fond de guerre et d'intrigues internationales. Que demander de plus ? Si la réalisation est aussi bien que l'idée de départ, pas grand chose. Sauf qu'ici, elle ne suit pas.
The Halcyon s'essouffle beaucoup trop rapidement. Tout d'abord, les scénaristes décident de supprimer dès la fin du premier épisode un personnage qui aurait pu être phare dans la série. Je ne suis pas scénariste, mais je ne suis pas très fan de ce choix (dans cette série) vu et revu maintes fois, pour ouvrir une nouvelle intrigue. Ce n'est pas comme si on assistait à beaucoup de développements après. Il faut attendre le cinquième épisode pour que cela commence à devenir intéressant. Dommage, car cette première saison n'est composée que de 8 épisodes. Autre défaut : trop de romances façon soap opéra, sans vraiment laisser les choses se faire.
Le deuxième gros problème est clairement le jeu des acteurs. Mis à part quelques personnages féminins (Olivia Williams, très juste dans un rôle de "méchante" qui lui va bien, Kara Toiton, lumineuse en chanteuse de jazz), le jeu des acteurs principaux est vraiment faible. Les personnages n'ont aucune émotion, parlent comme des robots et sont statiques. Du coup, ça sonne faux et creux. Et c'est encore une fois dommage, car on aimerait s'identifier d'une manière ou d'une autre, et ressentir de la compassion, mais ça ne marche pas.
Avec un jeu plus naturel et une intrigue mieux rythmée, cette série à la très belle photographie pourrait aller loin.
En espérant que la saison 2 (s'il y en a une) règle tous ces problèmes.