Big Brother is Misogyne
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Offred m’énerve à un point... C’est bien simple, rien ne fonctionne, j’ai envie de lui taper sur la gueule jusqu’à ce qu’il en sorte quelque chose. Offred, le personnage principal, est à l’image de la servante écarlate, la série. C’est une série pleine de charme, une femme à l’avenant, une photo magnifique, un jeu d’acteurs sublime (mention spéciale à Elisabeth Moss qui, malgré les boutons qu’elle me file à cause de tous ces gros plans sur ses tergiversations infinies, force le respect dans l’énergie qu’elle déploie), un univers passionnant, des personnages au départ au cordeau.
Et puis... il y a les scénaristes. Une bande de types (ou de femmes, on s’en fout, ne soyons pas sexistes dans la nullité) qui s’évertue à n’écouter que les sirènes du marketing qui leur susurrent doucement les mots écrits sur les billets verts qu’ils convoitent tant.
La première saison était un démarrage intéressant qui a valu au show un grand succès. C’est pourquoi la suite ne réserve strictement rien ! Quand une situation avance, évolue, deux épisodes plus tard, les boulets qui écrivent la série flanquent tout parterre. C’est insupportable. Ils ouvrent de nouveaux arcs narratifs sans fermer les anciens, mais referment ces arcs secondaires sans qu’il ne demeure la moindre conséquence.
Spoilons un peu : Offred s’évade ! Génial. Sauf que non. Après deux épisodes de cavale, elle se fait gauler à nouveau.
Les relations entre Serena et Offred évoluent ? Sauf que non. Cette connasse a du oublier son rôle sur quelques lignes mais elle revient à elle. Et oui, parce qu’à la base, la nazillonne n’est pas supposée devenir d’un coup une progressiste puisqu’elle est à l’origine de la théorisation de cette société qui, d’ailleurs, a la fâcheuse tendance à inventer tous les quatre matins de nouveaux rituels débiles qui, s’ils ont, il faut le dire, la faculté de créer de somptueux plans à filmer, n’apportent pas grand chose à l’histoire.
Trois saisons de renoncements, d’intrigues qui tournent à vide, de personnages creux et bancals (banco ?), tout ça parce que ça rapporte. La servante écarlate ne mérite qu’à moitié le traitement qu’on lui inflige : une mort programmée oui, mais pas une mort lente, donnez lui un truc rapide, qui l’achève sans un bruit, que la torture cesse, qu’on puisse passer à autre chose. Merci.
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Créée
le 31 juil. 2019
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