Six Feet Under
Que Netflix ait pu produire "The Hauting of Hill House", soit l'une des plus belles choses que la Série TV moderne nous ait offert au cours de la décennie, est sans nul doute un sujet...
Par
le 7 nov. 2018
103 j'aime
33
⚠️ Une maintenance est prévue ce Mercredi 4 décembre de 9h00 à 13h. Le site sera inacessible pendant cette période.
Voir la série
C’est devenu une petite épreuve pour moi à chaque fois de lancer une série produite par Netflix. Je sais pas si c’est à cause de leur méthode de production en masse où de leurs algorithmes qui arrivent à définir ce que les gens arrivent à regarder jusqu’au bout mais je trouve la grosse majorité de leur production plate. Pas mauvaise, juste sans saveur. On regarde, on consomme et on en retient rien parce que :
- C’était pas top.
- Mon fil twitter était plus passionnant de toute façon mais c’est pas grave on va jusqu’au bout quand même parce que j’ai rien d’autre à faire sous mon plaid.
Et puis de temps en temps, au milieu de cet océan de productions aseptisés, tel un Magicarpe se transformant en Leviator, on tombe sur quelque chose qui impose le respect. Cette fois-ci ça s’appelle The Haunting of Hill House.
Pourtant sur le papier, il n’y avait que des moyens de se casser la gueule. Série horrifique dans une époque ou le jumpscare cheap domine, énième relecture de la maison hantée, enfants flippant… Tous les voyants étaient au rouge foncée. Et pourtant, il suffit de jeter un oeil au premier épisode pour s’apercevoir que la série ne sera rien de tout ça parce qu’elle prend la meilleure décision qu’une série d’horreur pouvait faire : ne pas en être une. Parce qu’ici on parle de liens familiaux et des fardeaux qu’ils entraînent à travers les âges. On parle de deuil et des difficultés à surmonter la perte d’êtres chers. On parle de la difficulté d’être lâché dans un monde qu’on ne comprend pas. Et on parle de tout ça en invoquant des fantômes qui ne sont pas là que pour faire peur. Bref c’est remarquablement bien écrit. Mais c’est aussi remarquablement bien mis en scène. Parce que chaque plan à l’air de chercher à raconter quelque chose plutôt qu’à faire émerger la peur à tout prix (et pourtant, ça fout quand même les miquettes).
Il y aurait pleins d’autres trucs à dire, qui ont certainement été déjà dits ailleurs (l’épisode en plans séquences, dingue…) mais j’irai pas plus loin. La meilleur série Netflix de cette année, c’est une série d’horreur qui n’en ai pas vraiment une. Un conte horrifique dans un manoir abandonné où il y a bien plus que la peur à retenir. Merci Netflix, à l’année prochaine pour une nouvelle pêche au Leviator.
Créée
le 6 nov. 2018
Critique lue 246 fois
1 j'aime
D'autres avis sur The Haunting of Hill House
Que Netflix ait pu produire "The Hauting of Hill House", soit l'une des plus belles choses que la Série TV moderne nous ait offert au cours de la décennie, est sans nul doute un sujet...
Par
le 7 nov. 2018
103 j'aime
33
Après 9 épisodes mesurés, lents, parfois énigmatiques, perfusés de techniques éprouvées issues du Manuel Cinématographique de la Maison Hantée, c'est la catastrophe. Pendant 9 épisodes, j'ai beaucoup...
Par
le 12 nov. 2018
46 j'aime
2
Mike Flanagan est assurément un mec malin. Il touche un large public avec The Haunting of Hill House parce que l'horreur n'est qu'effleurée. Les fantômes qui hantent les protagonistes représentent...
Par
le 2 nov. 2018
27 j'aime
6
Du même critique
De la science-fiction, on en mange de partout maintenant. Des blockbusters aux dernières séries à la mode, les réalités alternatives ou les futures un peu biscornus font désormais partie de...
Par
le 12 avr. 2020
2 j'aime
2
C’est devenu une petite épreuve pour moi à chaque fois de lancer une série produite par Netflix. Je sais pas si c’est à cause de leur méthode de production en masse où de leurs algorithmes qui...
Par
le 6 nov. 2018
1 j'aime
Downsizing, c’est l’histoire de Matt Damon et de Kristen Wiig qui ont quelques problèmes financiers. En parallèle, des norvégiens découvrent comment on peut rétrécir des gens pour gagner de la place,...
Par
le 19 janv. 2018
1 j'aime