Scoop.
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le 16 juin 2013
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The Hour, c’est comme si tu avais fusionné une série d’espionnage à la James Bond avec les coulisses de la BBC des années 50, tout ça saupoudré d’un soupçon de glamour vintage et de tensions politiques sous-jacentes. Ici, on te plonge dans le Londres de la Guerre Froide, mais oublie les scènes d’action explosives et les poursuites en voiture : l’arme secrète, c’est le journalisme d'investigation, et le champ de bataille, c’est le studio télé. Tu te retrouves à suivre une équipe qui, entre deux pauses café et des discussions sur les derniers potins, dévoile des vérités que certains préfèreraient enterrer très profondément.
L’histoire se concentre sur une émission télévisée d’actualité, The Hour, avec Freddie Lyon (Ben Whishaw), le journaliste intrépide et un poil torturé, Bel Rowley (Romola Garai), la productrice aussi brillante qu’élégante, et Hector Madden (Dominic West), le présentateur suave qui ferait pâlir d’envie n’importe quel James Bond, mais avec une mèche de cheveux toujours parfaitement placée. Chacun d’eux incarne une facette de ce microcosme télévisuel qui oscille entre drames personnels, enjeux politiques, et course contre la montre pour révéler des vérités qui pourraient bien faire exploser plus que des audiences.
Freddie, c’est le mec que tu admires, mais qui te donne aussi envie de lui offrir un peu de sommeil. Toujours sur le fil, son obsession pour la vérité le pousse à fouiner là où il ne devrait pas, et c’est ce qui fait de lui le cœur battant de la série. Ben Whishaw réussit à donner à Freddie cette intensité de chien de chasse enragé qui ne lâche jamais sa proie, même quand tout le monde autour de lui lui dit de ralentir. Et franchement, tu as parfois envie de lui dire de respirer un bon coup. Mais sans Freddie, The Hour perdrait cette tension constante entre la quête du scoop et le danger qui rôde dans chaque couloir enfumé de la BBC.
Bel Rowley, quant à elle, est la femme forte qui gère tout d’une main de maître. Sa relation avec Freddie est complexe : ils partagent un lien indéfinissable entre l’amitié, l’admiration, et peut-être plus, mais sans jamais franchir cette fameuse ligne. Romola Garai lui donne une élégance subtile, à la fois vulnérable et redoutablement compétente, un mélange qui te fait à la fois envie et pitié pour la montagne de pressions qu’elle subit. Entre le machisme ambiant de l’époque et ses propres ambitions professionnelles, elle doit jouer à l’équilibriste tout en gardant la tête froide.
Puis il y a Hector, le golden boy du trio, avec son charisme ravageur et son penchant pour les excès. Dominic West fait de lui un personnage à la fois attachant et agaçant. Il est brillant à l’écran, mais derrière le vernis, c’est un homme rempli de contradictions et de failles. Tu sens que son rôle de présentateur n’est qu’un costume bien taillé, et que derrière, il est aussi paumé que les autres.
L’un des aspects les plus intéressants de The Hour, c’est la manière dont elle mélange les enjeux personnels des personnages avec les tensions politiques de l’époque. On est en pleine Guerre Froide, et l’atmosphère de paranoïa est omniprésente. Chaque mot prononcé à l’antenne peut être une bombe à retardement, et la censure rôde toujours dans l’ombre. La série aborde la lutte pour la liberté de la presse, mais aussi les compromis éthiques et moraux que chacun doit faire pour survivre dans ce monde où la vérité est une monnaie rare. Tu ressens constamment cette tension entre l’intégrité journalistique et la pression des puissants, et c’est ce qui rend l’histoire si captivante.
Visuellement, The Hour est un véritable festin rétro. Les costumes, les décors, la musique… tout respire le charme d’une époque révolue, mais avec une touche de modernité qui garde le tout rafraîchissant. La reconstitution des années 50 est impeccable, et chaque détail te plonge dans cette ambiance feutrée où la fumée de cigarette s’enroule autour des verres de whisky et où les journalistes se battent plus souvent avec des stylos qu’avec des poings (même si Freddie, lui, pourrait envisager les deux).
Cependant, la série aime prendre son temps. C’est du slow-burn, et il y a des moments où tu te demandes si l’intrigue va enfin prendre son envol ou si on va passer encore une demi-heure à observer Freddie jouer les détectives dans les ruelles sombres de Londres. Mais cette lenteur permet aussi de développer des personnages riches, tout en explorant des thématiques plus profondes que le simple scoop du jour. Ce n’est pas la série à binge-watcher frénétiquement, mais plutôt à savourer comme un bon vieux film noir, où chaque dialogue cache un secret et où chaque silence en dit long.
En résumé, The Hour est une série qui te plonge dans les coulisses du journalisme d’antan, avec des personnages complexes, des intrigues politiques savamment tissées, et une ambiance rétro qui ferait rêver n’importe quel amateur de vintage. Si tu es prêt à plonger dans un monde où chaque mot compte et où la vérité est plus dangereuse qu’un coup de feu, alors The Hour est l’émission à ne pas manquer. Juste, prends le temps de t’installer confortablement, car ici, chaque heure compte.
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Créée
le 23 oct. 2024
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