3 meurtres non élucidés depuis 1981 dont celui de Morris Black en 2001 qui relancera les enquêtes.
Un présumé coupable depuis le début : Robert Durst. Né de parents parmi les plus riches des Etats-Unis (ils possèdent les plus grands buildings de New-York), Robert Durst ne reste pas moins désintéressé du business familial. Un homme difficile à cerner, qui grâce à son argent n'a jamais attendu bien longtemps pour payer ses cautions et sortir de prison. Et tant pis si pourtant tout le monde le désigne en coupable... Robert Durst est trop méticuleux pour laisser des preuves.
Mais alors pourquoi prend-il le risque de faire monter l'idée de ce documentaire et de collaborer, si ce n'est pas plutôt de "se mettre en scène" ? De toute évidence, Robert Durst a une confiance inébranlable en lui. En 6 parties, nous découvrons l'enfance de cet homme, les relations avec son entourage, ses femmes, le business familial, etc. Et Robert Durst y trouve toujours une justification, quitte à se contredire dans ses mensonges, qui ne ferait de lui qu'un homme malchanceux, présent aux mauvais moments.
The Jinx reprend les habituels procédés du genre documentaire : Images d'archives, nombreuses interviews de l'entourage, des policiers, juristes, journalistes, etc qui ont suivi les différentes affaires, retranscription des faits en vidéo, etc. Cette histoire semble parfois si étrange qu'on se croirait face à un docu-fiction. Pour le prouver nous avons la séquence finale, rocambolesque et surréaliste, qui a vite été considérée comme quelque chose d'unique dans le paysage audiovisuel et sur internet. A un tel niveau de folie qu'on viendrait à douter de l'honnêteté de cette séquence.
The Jinx : The Life and Deaths of Robert Durst a le défaut de ses qualités : Une histoire vraie (pourtant j'adore les films sur des faits réels) nous captive plus facilement, mais si vous avez suivi cette enquête de notoriété publique ou lu quelques articles à ce sujet (je n'ai pas pu résister), il n'y a aucun mystère sur le final de ce documentaire. Ce qui gâche forcément un peu la qualité du documentaire. D'autant plus que l'histoire de cet homme est avant tout une histoire américaine. C'est cette Amérique qui a vécu au quotidien, pendant des années, l'avancée des enquêtes sur ces mystérieux meurtres. Donc j'ai eu un certain recul là-dessus, même si à l'inverse ça m'a probablement permis d'être beaucoup plus dans l'inconnu face à cet homme.
C'est pourquoi je me contente d'un 7/10. A noter que je l'ai vu en sous-titré anglais (seul le premier épisode est dispo en vostfr) et qu'avec un niveau médiocre d'anglais, ça passe.