On sait s'amuser, au Danemark !
Comme l'indique son titre, The Killing est une série policière.
Mais au lieu de nous faire un crime et une enquête par épisode, ici, c'est un crime et une enquête par saison.
Et la première saison fait 20 épisodes.
Et comme nous sommes au Danemark, ce ne sont pas des épisodes de 40 minutes comme une USA, mais de 55 minutes.
En gros, une enquête de près de 20 heures.
C'est bien la curiosité qui m'a poussé vers cette série : comment fait-on une enquête de cette longueur ? Est-ce que l'on rajoute sans cesse des twists ? Est-ce qu'il y a deux dizaines de milliers de suspects ? Est-ce qu'on adopte la vitesse de croisière d'un Derrick en plein rush ? tant de questions se pressaient dans mon petit crâne déjà surchargé par la vision d'un Michael Bay !
Nous nous lançâmes donc, madame et moi-même, dans la série.
Le procédé est, en fin de compte, le même que pour les autres séries : pas mal de personnages, des fausses pistes à foison, du suspense et des épisodes qui se finissent en cliffhanger.
L'histoire de la saison 1 : Nana Birk Larsen, lycéenne de 19 ans, disparaît le vendredi suite à une fête au lycée. Elle est retrouvée le lundi matin, morte, dans le coffre d'une voiture, au fond d'un étang.
Sarah Lund, fliquesse qui s'apprête à partir en Suède, mène cette dernière enquête avec son successeur, Meyer. Les pistes se multiplient : lycéen ? Prof ? Petit ami ? Une des pistes, cependant, sera plus dangereuse : la piste politique.
Parce que le Danemark est en pleine campagne pour les élections municipales. Hors, la victime a été retrouvée dans une voiture appartient à l'équipe de Hartman, l'adjoint à l'éducation de Copenhague, et candidat à la mairie.
C'est donc dans ce contexte un peu chargé que se déroule l'enquête. Une enquête, somme toute, très classique dans son genre. On a une piste, on l'exploite, ça nous donne un suspect, on s'acharne sur lui pendant deux épisodes (juste le temps de ruiner complètement sa réputation, de lui faire perdre ses amis, son travail, son argent, son honneur) avant, finalement, de se rendre compte que ce n'est peut-être pas lui...
Cependant, il faut quand même dire que, ça a beau être classique dans son déroulement, le fait de maintenir du suspense pendant 20X55 minutes, ça relève quand même de l'exploit. Parce que même si on voit clair dans le jeu des scénaristes, j'avoue que j'ai été littéralement happé par la force de la série. Force du suspense, certes, mais aussi force dramatique.
Car, à l'enquête, s'ajoute aussi le drame des parents de la victime, ce que, généralement, on ne voit pas. Car la série a des personnages qui sont, globalement, réussis.
Ma note sera donc plutôt bonne, parce que j'ai totalement accroché, mais pas extraordinaire non plus, puisque finalement il n'y a ici rien de vraiment original.
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