Si Kim Eun-Sook nous avait habitué à des dramas d’une extrême qualité, elle nous déçoit, elle tombe sous terre avec The King: Eternal Monarch. Le script est tellement biscornu qu’on finit par s’y perdre si on n’est pas concentré à 100 %. Du coup, l’histoire ne coule pas, elle donne plutôt mal à la tête. Si Alice au pays des merveilles a été écrit sous l’emprise de LSD, je me demande vraiment sous l’emprise de quoi a été écrit ce script.
Les déclarations d’amour sont stupides. Genre il fait bon aujourd’hui, je t’aime, on va aller manger un truc. Même les baisers ne laissent paraître la moindre sensualité ou romanticisme.
Sans compter les personnages auxquels il faut faire très attention puisque la plupart sont en double mais avec des fonctions différentes dans une chronologie douteuse. Il y a un tel fouillis entre ceux qui viennent d’un côté, qui viennent de l’autre, qui sont morts, qui finalement viennent quand même de l’autre côté… on tombe dans une confusion digne d’une bonne migraine.
On dirait que Lee min ho est un robot ciré qui dégouline d’une telle perfection que ça finit par gaver. On dirait la ligne plate de l’écran de quelqu’un qui vient de mourir. Le mec ne se lâche pas une seule seconde et il donne souvent l’impression d’avoir avalé un balai. J’ai déjà rencontré des maniacodépressifs sous Prozac qui semblaient plus vivants. À se demander aussi comment fait-il pour bouger la tête avec la tonne de gel sur ses cheveux.
Woo Do-Hwan, que j’adore, mais qu’est-ce qu’ils ont fait avec lui ? Soit il a l’air débile profond soit on dirait un Robocop… homo. Je n’ai rien contre les homos mais alors on assume jusqu’au bout. Sa dévotion raye le ridicule. Voilà comment casser un acteur absolument génial.
Et le pompon. On sait que les Coréens se servent des placements de produits à tout bout de champ mais ici, on se croirait dans le Truman show.
L’histoire à dormir debout du 14e épisode nous fait définitivement décrocher et nous résoudre à finir quand même le drama puisqu’on vient de se taper justement 14 épisodes. Et qu’avec un peu de chance, il y aura un revirement qui nous fera un peu changer d’avis. Oui mais non.