Dans le genre de série sur un monde qui a basculé dans le chaos, the last of us n'apporte rien de plus que les autres. Les créateurs tentent d'effrayer le spectateur. Mais ce n'est pas en faisant une liste complète cochant tous les points un par un d'une telle situation que l'on va arriver à faire sentir quoique ce soit. Aucune peur ni angoisse ne se dégage du parcours de deux protagonistes. Il y a un sérieux manque de crédibilité là-dedans. C'est typiquement un truc de scénaristes qui pensent trouver des choses formidables à chaque épisode. Ils veulent trouver des punchlines, ils cherchent à construire des personnages piquants et ironiques. Aucune lignes dites ne doit être jetée à la poubelle, tout doit être percutant à chacune des phrases prononcées par les comédiens. L'ambition n'est pas un instant à la hauteur, car en se concentrant sur les éléments bien visibles, on occulte toute la finesse dont a besoin la construction d'un tel monde. On se demande qui peut bien fabriquer les soutiens gorges des femmes, les slips des hommes, les pantalons, les chaussures, les sandwichs ultra frais avec des belles tranches moelleuses? Tout le monde à de quoi se vêtir, avec des vêtements sans trous et des baskets neuves ou presque. Les routes au bout de vingt ans ne sont envahies que par les feuilles, elles n'ont ni trous, ni végétations qui poussent dessus. Non elles sont ultra praticables. Sont fort ces ricains, en même temps ils le répètent haut et fort à longueur d'années.
L'ado Ellie qui semble être la fille d'Anne Roumanoff se veut d'une grande intelligence. Son personnage est constamment ironique. Seulement les événements se sont passé il y a 20 ans et elle a 16 ans. Hors quand elle débarque dans ce qu'il reste d'un palace elle joue au client. Cette ado sait tout d'un monde qu'elle n'a pas connu. Enfin parfois elle connait et d'autres fois elle découvre. Voilà le genre de choses qui est typiquement le truc de scénaristes, on y revient. Ils trouvent malin de broder leur histoire en apportant des petites touches de détails du quotidien par instants, alors qu'ils passent la plupart de leur temps à construire tout le reste comme des gros bourrins. Le premier épisode dure 1h20, il est interminable(dans ce mot il y a inter). Le premier infecté est une grand mère en fauteuil roulant. Hé oui quoi de plus effrayant qu'une vieille qui ne peut plus bouger et qui d'un coup se déplace à très grande vitesse. Cette grand mère ne bouge pas de chez elle, est c'est elle la première contaminé d'un quartier?
Les épisodes sont tous fabriqué avec de gros sabots. Mais le troisième est un sommet. Dans celui-ci on retrouve un survivaliste qui fait de son quartier un véritable bunker. Il clôture à lui tout seul entièrement le quartier et il monte un véritable arsenal pour le protéger. Passons sur le temps qu'il faut pour réaliser une telle chose. Seul c'est possible à faire, mais il faut du temps et beaucoup de temps. Du temps il en a mais le monde grouille d'infectés. Donc bâtir tout en assurant ses arrières n'est pas chose aisée. Et surtout il faut s'y connaitre et avoir tout le matériel, alors oui on nous montre sommairement qu'il a été dans magasin de bricolage faire une razzia, enfin razzia il a remplir un chariot de matériel, mais ça suffit. Le plus débile là dedans est de voir ce gars aller dans une centrale qui gère le gaz. L'homme qui sait tout ré-ouvre les vannes qui lui servirons a alimenter sa cuisinière. Il a vraiment du bol. Mais il va falloir faire une grosse maintenance, car ce gaz il s'en sert comme moyen de protection. C'est surement un touche à tout, mais là faut pas pousser tout de même. De plus il se fait tout un système de vidéo surveillance, qu'il alimente avec un groupe électrogène. Pareille il faut du carburant pour le faire tourner. Effectivement il peut en trouver autour de lui au départ, mais après un certain temps comment fait il? Entre trouver sa nourriture quotidienne (il a un petit élevage ok), se faire à bouffer, se protéger, maintenir ses équipements en état, être une fée du logis, trouver des vêtements. C'est gros, voir carrément énorme. Et c'est encore pire après, car une histoire d'amour à la brokeback moutain apparait. Donc cet homme bourru devient un homme aux petits soins avec son amour. Les scénaristes une nouvelle fois brodent cette histoire avec l'ensemble de tout ce qu'il faudrait éviter, non eux plongent tête baissée dedans. Autre chose qui est d'une sottise remarquable, on ne prend jamais compte de l'odeur(dans walking dead aussi). Ben oui c'est une série donc le téléspectateur ne sent rien. Mais quand il y a des cadavres ou des corps en décomposition (les infectés) ça sent terriblement. Pour m’être retrouvé dans un immeuble dans lequel un homme avait une jambe gangrénée, l'odeur était très prenante ça sentait à tous les étages. Donc quand Joel entre dans une maison qui contient deux cadavres et ne sent rien c'est ridicule. C'est encore pire quand il se trouve derrière la porte de la pièce dans laquelle les corps se trouvent. Et puis des corps en décomposition apportent tout un lot de maladies. Ici il n'y a rien de tout ça. On pourrait faire le tour des épisodes les uns derrières les autres puisqu'aucun d'eux n'a une construction solide d'un bout à l'autre, il y a toujours des trucs énormes qui les truffes. Tel que le centre commercial dans lequel tous les magasins s'allument, l'infecté qui se réveille alors que la zone devrait être nettoyée. Des choses qui ne tiennent pas la route il y en a une tonne. Ça joue affreusement mal, mais ça c'est la faute de la direction artistique qui demande aux acteurs d'en faire des tonnes avec leur regard, à l'égale des séries TF1. C'est a se demander si c'est le même Craig Mazin qui a fait chernobyl. Cette histoire de champignons qui contamines l'homme n'est pas sans rappeler le film de 1963 d'Ishirô Honda Matango. Dans celui-ci on retrouve des hommes à l'aspect de champignons. Le seul point positif de la série est de ne pas en faire trop avec les infectés, mais on voit bien qu'ils ne savent pas vraiment quoi en faire non plus, un peu comme dans GOT. La menace plane, mais après ça na va pas plus loin. Ce n'est pas eux qui comptent mais le reste, seulement le reste est trop sommaire pour convaincre.