Tout ça, pour ça...

Ça démarre plutôt bien. On ne s’appesantit pas sur le fait divers à l’origine de la série donc quand on a la chance de voir un documentaire le résumant, c’est un plus.

Quoi qu’il en soit, sur les premiers épisodes, on sent rapidement la tendance s’installer. La série ne fera pas dans le détail, se tournera vers le slasher plus ou moins décérébré avec une bonne dose d’horreur et tant pis si on crache à la tête de la cohérence et des protagonistes de l’époque. Tendances qui se vérifient malheureusement très vite.

En commençant la série, j’ai trouvé cela plutôt sympathique et j’ai réussi à me dire qu’il ne fallait pas chercher le moindre respect vis à vis de l’histoire originale. Seulement plus on avance dans la saison et plus ça glisse vers le grotesque. Sur les derniers épisodes, ça part même dans tous les sens. Le récit est subitement tronqué pour reprendre quelques temps plus tard, dans un autre lieu, comme si de rien. Il fait apparaître de nouveaux personnages, que l’on ne prendra pas le temps d’apprécier et de nouvelles situations que l’on ne nous laisse pas plus le temps de digérer. Ce bâclage ultra expéditif gâche l’ensemble, tout ça pour répondre à la mode actuelle qui est de surprendre le téléspectateur en remuant ses petites habitudes.

Au final ça reste une déception mitigée. Je lui laisserai sa chance sur une deuxième saison mais j’ai peur que les scénaristes continuent sur leur lancée de la surenchère qui dénature complètement les personnages, l’histoire et l’univers qui gravite autour. C’est dommage, j’aime bien Chistina Ricci...