Non, tu ne peux pas rejoindre la fille du vestiaire de la piscine avec cette clé, arrête de baver !
Imaginez une clé capable d'ouvrir toutes les portes. Bon. Toutes les portes avec une serrure dans laquelle on peut glisser ladite clé, ça ne vous emmènera pas dans les toilettes des vestiaires de la piscine municipale où, pourtant, vous auriez bien voulu aller, petits chenapans que vous êtes ! Mais de toute façon, une fois la porte ouverte vous vous retrouvez dans une pièce qui semble n'exister que grâce à la clé. Bien avancé pour rejoindre la jolie madame qui enfilait tranquillement son maillot de bain.
Joe Miller, lui n'avait certainement pas prévu de tomber sur cette clé, n'avait pas encore songé à toutes les possibilités - espionner les madames à la piscine, cambrioler une pâtisserie, aller dans son appartement au 120e étage sans prendre l'ascenseur - que cette clé lui offrait qu'à cause de celle-ci, sa fille a disparu, piégée dans la "lost room". Sa seule raison de se plonger dans la découverte de cette pièce, d'en découvrir sa mythologie, ses fanatiques, ses dangers, sera de retrouver sa fille.
L'univers est cohérent, on passe d'un côté dramatique à un côté décalé qui soulage un peu de l'intensité de la "quête principale". On découvre avec plaisir les pouvoirs de la lost room et des objets qu'elle renferme. Ah oui, j'avais oublié de vous dire que les objets de cette pièce ont des pouvoirs magiques. La clé ouvre toutes les portes. Bon. Mais il y a des objets aux propriétés bien plus farfelues voire dangereuses. Un vrai bijou d'imagination.
Il y a des séries qui s'éternisent tellement qu'on aimerait qu'elles se soient arrêtées plus tôt. Il y a des séries qui sont interrompues en plein milieu et dont on ne connaît jamais la fin. Et il y a The Lost Room. Le temps de la narration y est parfaitement maîtrisé. On découvre et apprend ce qu'il faut, quand il faut. La fin est ouverte mais conclue parfaitement l'histoire au bout de six épisodes qui ne nous ont pas laissé le temps de nous ennuyer.