Dans la foulée de l'affaire Weinstein, à laquelle la série fait souvent référence, nous assistons à une plongée dans le monde crasseux de la TV et de l'audimat.
En même temps que j'écris cette critique, se déploie doucement en France, l'affaire PPDA, animateur phare d'une chaîne privée dont le comportement 'tactile' était connu de tous depuis des années, et qui a été protégé par son aura médiatique, si ce n'est par le pouvoir financier.
Et Steve Carell interprète admirablement ce genre de personnalité, avec les nuances égocentristes qui permettent la bonne compréhension de cela.
On appréciera aussi les actrices principales qui virevoltent magnifiquement dans leur rôle.
On appréciera aussi quelques scènes d'antologie, notamment un échange vigoureux mère-fille qui vaut de l'or en barre (même si je trouve que la version en français perd de sa puissance).
On regrettera par contre une approche par trop facile.
Dans les premiers épisodes, même s'ils sont bien amenés, les cliffhangers sont assez convenus en terme de scénario et on les devine à l'instant de la scène génératrice du basculement du personnage. Cela vaut d'ailleurs pour l'épisode de clôture, qui est à la fois bon et raté.
En terme de mise en scène et découpage, c'est aussi assez convenu et l'épisode rétrospectif est assez ennuyeux. Pourquoi ne pas avoir mis en parallèle la scène clé entre Mitch et Hannah avec le point de vue des deux, tout en étant dans l'entretien préparatoire avec Bradley, et des images en flash back.
(A ce sujet, on ne comprend pas le revirement d'Hannah, et puis le fait qu'elle craque tout d'un coup. Et la scène du brouillard est tout much et en même temps aurait été suffisante.)
On regrettera beaucoup de 2nd rôle sans nuance, sans aspérité... voire même sans talent (la fille d'Alex!!!).
On regrettera aussi le simili 'happy end'... mais peut être que la saison 2 apportera son lot de surprises.