That's how I got to Memphis...
Série finie hier soir, j'aime pas les fins. La meilleure fin qu'il m'est été donné de voir étant celle de Breaking Bad, rien ne peut s'en approcher, mais la fin de The Newsroom est tout de même assez réussie. La boucle est bouclée comme diront certain.
Bref, ne parlons pas juste de cet épisode mais de la série en entière. Ma première pensé va au pilote. Il m'a littéralement mis une claque dans les 5 premières minutes. Un monologue dont Aaron Sorkin a le secret. (Puis a suivi le plus mauvais générique de tout les temps mais bon je pardonne car je le zappe à chaque fois!) Il s'en suit une saison 1 où le monde du journalisme dans une régie de news s'ouvre à nous, quelques termes compliqués et une hiérarchie à comprendre puis tout se déroule comme sur de roulette. Peut être que les amourettes sont en trop, où tout du moins trop visible car la qualité du propos est là dès qu'il faut traiter l'actualité. D'ailleurs, d'avoir décalé la série dans le temps de 1 an est une superbe idée, laissant ainsi le temps d'avoir le recul sur les évènements passés et de ne point les traiter en vitesse comme les concurrents de Will McAvoy.
Saison 2 plus courte, plus sombre aussi. L'Afrique, grand pays pour les Américains, mais encore une fois c'est précis et les clichés ne sont pas au RDV. Cette saison là est plus sombre mais tout du long, et c'est homogène à chaque saison, il y a un côté humoristique qui plane à droite à gauche, un peu comme dans la vraie vie en somme. C'est très plaisant. Le personnage de Sloan (quelle femme!) prend son envole grâce à ce coté un peu décalé dans cette 2eme saison.
Puis arrive la saison 3. encore moins d'épisodes, encore plus de densité. Je résumerais cette saison à son épisode 5. Un chef d'œuvre d'épisode. Il y a longtemps qu'une série ne m'avait pas posé comme ça. Je grade, entre autre, en mémoire le personnage de Don en plein plaidoyer avec une jeune fille s'étant fait violer, cette discussion peut être une des emblème de cette série, savoir traiter des sujets graves avec la profondeur nécessaire. J'en reviens à l'épisode final, non Aaron Sorkin n'est pas en guerre contre internet comme j'ai pu le lire, il le démontre par trois petites phrases en fin d'épisode avec Neal, il chérie le net mais s'en méfie en même temps. Malgré le thème de ce dernier épisode, il existe de la légèreté comme la reprise Blues dans le garage ou la phrase "I've never love them before" de Jim.
Pour conclure, j'ai du re-noter toute les séries auxquelles j'avais mis 10 pour qu'elles les valent vraiment, et celle là n'avait "que" 9 je lui rajoute un point. Les USA ne sont pas qu'un pays de patriotes écervelés, lorsqu'ils savent se regarder dans la glace il sont capable de voir ressortir d'eux même le meilleur comme le pire. C'est cette honnêteté qui rend cette série si superbe. L'épisode 6 de la saison 3 finissait juste que j'avais envie de relancer le pilote.