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le 15 mai 2010
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Dunder Mifflin, juste un bureau comme les autres où tout le monde-ou-presque s'ennuie terriblement. Ici on répond au téléphone, vend du papier, et essaie de trouver un moyen de rendre la routine moins machinale. Jim-le-rigolo joue des tours à Dwight-le-lèche-botte, Pam-la-réceptionniste glousse, Angela-la-coincée s'indigne et Michael Scott-le-patron insupporte ses employés avec des blagues frisant le racisme, l'homophobie, le sexisme et autres limites qu'il dépasse allègrement sans s'en rendre compte.
Rien d'original donc. Des personnages caricaturaux digne de n'importe quelle série sitcom de base. Mais voilà, pour une raison qui nous est obscure, une équipe de journalistes a décidé de filmer les journées du bureau. Constamment donc, la caméra tourne, les employés se confessent, et la série se construit subtilement.
Car oui, the Office est subtil. On ne peut le remarquer si on se limite à la première saison, où les grossièretés de Micahel nous indignent plus qu'autre chose, et où l'on rit pour se sentir coupable la seconde d'après. Mais on s'y fait assez vite ; le gros-con de patron - sans jamais devenir touchant - est en fait juste un homme pathétique qui désire se faire des amis, et cherche l'approbation (non-nécessaire) de tous ceux qu'il fréquente. Rien de très fin du coté du scénario, on l'on nage entre clichés, farces et romances de bureau.
C'est donc plutôt dans le mode de narration qu'il faut dénicher la subtilité. Car the Office nous livre ici une perception triple qui fait toute son origninalité.
Il y a d'abord la caméra à l'épaule qui filme le bureau, alors que chacun en est parfaitement conscient - on attrape parfois le regard malicieux ou le sourire réprimé d'un des personnages.
Ensuite, il y a la caméra "paparazzi" qui filme les employés (et le patron) à leur insu. Crispation de machoire, déceptions, baiser hors des regards indiscrets - que de chose que nous somme censés ignorer mais dont nous devenons témoins, ce qui fait ainsi de nous des voyeurs.
Pour terminer, la caméra se transforme en confessional, et nos héros parlent de leurs sentiments en toute discrétion - et l'on s'aperçoit qu'ils se mentent à eux-mêmes autant qu'à nous. Tous les changements d'attitude sont faiblement justifiés, et chacun des personnages se protège tant qu'il peut de ces journalistes (et de nous spectateurs) qui essaient de s'imiscer dans leur intimité sans plus de ménagement.
Par là, the Office est exeptionnel. Non par ses blagues (même si celles de Jim et Pam sont parfois à se rouler par terre ; et si le pathétique de Michael et Dwight nous font rire de bon coeur régulièrement), mais par la délicate façon de construire les relations des personnages, de tisser des liens, de nous livrer des témoignages si faux qu'ils rendent la série plus vraie. Qui ne s'est pas répété mille fois des inepsies pour mieux s'en convaincre ?
A celà s'ajoute le naturel des acteurs, peu maquillés, habillés pour travailler. Pas de glamour, jsute la routine.
Une routine à laquelle nous nous attachons vite, malgrès une perte de vitesse au fil des saisons (surtout lors des "doubles épisodes" c'est-à-dire épisodes de 40 minutes). Dunder Mifflin, comme aime le répéter Michael, c'est une famille. Une famille qui s'ennuie. Une famille peu unie. Mais une famille fort sympathique.
To the boredom dying slowly, Asynthe Minded (New Day)
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Génériques de séries qu'on ne passe pas (enfin, pas au début), Le format « 20 min » c'est le mal : en moins d'un mois on s'est fait l'intégrale., Au premier épisode j'étais sceptique, au second charmée, au troisième accro., et Road-Trip : les 50 Etats US en 50 séries
Créée
le 14 mai 2011
Critique lue 1.3K fois
8 j'aime
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