Critique à lire sur mon site "Les Joies de Julia" : http://lesjoiesdejulia.tumblr.com/post/143680560035/séries-festival-series-mania-day-7-the
La discrète “The Path” impressionne rien qu'avec son casting. Rien de moins qu'Aaron Paul (“Breaking Bad”), également producteur, dans le rôle principal d'un père de famille qui commence à douter de la secte à laquelle il appartient. Dommage, car sa femme, Michelle Monaghan (“True Detective”) est une vraie dévote et leur gourou, Hugh Dancy (“Hannibal”) a l'air d'un bon psychopathe. On s'attendait à un grand drame cinématographie sous tension – le sujet s'y prête –, on se retrouve devant une série semble-t-il moins ambitieuse, mais pas pour autant inintéressante. Face à la facilité de présenter les sectes comme le diable en personne, à grands coups d'effets stylistiques et de performances exaltées, “The Path” fait le pari du réalisme, en nous montrant une communauté presque normale et pétrie de bonnes intentions, puis en démontant un mécanisme d'enrôlement subtile et implacable. L'intolérance envers l'autre, le renfermement sur soi, l'aveuglement crédule, apparaissent, eux, progressivement. Mais lorsque l'on s'en rend compte, le piège s'est déjà refermé. Parmi tous ces personnages aux interrogations diverses, le plus attachant est incontestablement le fils d'Eddie et Sarah, ado sérieux coincé entre ses propres croyances et ses sentiments pour une camarade de classe. Et c'est bien en nous montrant comment la communauté nous empêche de faire nos propres choix que “The Path” se révèle la plus juste et la plus prenante.