Série de gangsters sombre et cafardeuse, The Penguin est un mix improbable entre les univers de Batman et des Sopranos. Mais ça marche. L’intrigue suffisamment élaborée est vite prenante, bien plus riche et mieux construite que celle de la jolie coquille vide qu’était The Batman, dont elle est dérivée. Elle hérite d’ailleurs de l’excellence de la direction artistique du film de Matt Reeves, également aux manettes de la série.
The Penguin offre une version fascinante de Ozwald Cobb, aka Le Pingouin, méchant culte des comics DC.
Elle raconte son ascension au cœur de la pègre de Gotham à coups de magouilles et de trahisons, mais éclaire aussi son passé et la tragédie familiale qui l’a construit enfant. Derrière les couches de latex et les postiches, Collin Farrel est phénoménal en Pingouin et campe un Oz complexe et monstrueux. A ses côté, Cristin Milioti existe pleinement en mafieuse héritière du clan Falcone, elle est formidable en contre-emploi.
Un spin-off qui, une fois n’est pas coutume dans le monde des super-héros, existe pour lui-même tout en enrichissant l’univers dont il est tiré. Si The Batman 2 parvient à se raccrocher à cette mythologie élargie, il pourrait s’avérer bien plus intéressant que le premier.