6,5/10
Le plus gros problème de The Politician est, me semble-t-il, que la saison 2 réalise les promesses de la saison 1, avec les coups bas impitoyables, revirements radicaux, trahisons et petits secrets attendus... sauf que s'ils rendaient la première saison si attirante, c'est qu'on appliquait ces tropes de la fiction politique à une quelconque élection de président d'un quelconque college états-unien, créant un décalage (théoriquement) hilarant entre la rudesse des conflits et la vanité de l'enjeu. Or cette élection passait curieusement au second plan au beau milieu de la saison pour nous faire plonger dans des sous-intrigues moins originales, tandis que la deuxième saison la replace enfin en son centre... mais pour un poste de Sénateur new-yorkais. Les promesses s'inversent alors, puisque ce sont cette fois les belligérants qui ne sont plus assez sérieux pour une élection qui l'est trop, et on découvre avec regret (mais sans surprise) que Murphy a bien tort de se frotter à House of Cards ou mille autre fictions politiques sérieuses sans réelle fraîcheur, plus même celle du soleil californien. Deux belles occasions manquées.