Seonnyeo Foods, autrefois leader sur le marché des chips, se fait racheter par Wonhan Retail, un grand groupe décidé à rentabiliser l’affaire au plus vite. Dans cette restructuration brutale, le laboratoire R&D passe sous la direction du rigide Baek Ho (Kang Tae Oh), au grand désarroi de Kim Mi Kyung (Lee Sun Bin), qui doit désormais répondre à ses ordres.
Le titre et le trailer, plutôt dynamiques, promettaient une sympathique comédie romantique. Et là… bah, immense désillusion.
Le scénario donne l’impression d’avoir été écrit à la va-vite, entre deux pauses café. C’est affligeant d’écrire des trucs pareils ! La thématique pourtant prometteuse n’a pas du tout été exploitée. Le rachat d’une petite boîte par un grand groupe, les tensions entre valeurs artisanales et logique de profit, l’authenticité face à la production de masse… Il y avait de quoi construire une rom-com avec du fond, un vrai propos.
Mais non, à la place, on assiste à une enfilade de sketchs outranciers, convenus, et souvent dénués d’humour. Pire encore, les personnages de la campagne sont caricaturés jusqu’à l’absurde. Quant aux personnages secondaires, ils sont purement décoratifs, pas une once de développement, pas une ligne intéressante. Bref, ça part dans tous les sens. Ce n’est pas qu’une rom-com ne peut pas être intelligente et drôle à la fois, c’est juste que celle-ci n’est ni l’un, ni l’autre.
Kang Tae Oh s’en sort grâce à son charme indéniable. Je reconnais avoir apprécié le coup de la chemise mouillée et son air étonné. Mais on sent qu’on capitalise à outrance sur son sex-appeal pour compenser le vide sidéral du reste. Lee Sun Bin, elle, se perd dans un jeu excessif, presque hystérique, qui devient vite épuisant. Seule Kim Ga-Eun, dans le rôle de la meilleure amie, apporte un peu de fraîcheur et quelques vrais rires.
Je ne vais pas m’étendre plus longtemps. J’avais trouvé les notes et critiques un peu sévères, mais force est de constater qu’elles n’étaient pas infondées. Si je me montre à peine plus indulgente, c’est uniquement parce que Kang Tae Oh a illuminé quelques scènes creuses, et que la pétillante Kim Ga-Eun m’a arraché quelques rires sincères. Mais l’hystérie constante et le jeu excessif de Lee Sun Bin ont vite eu raison de ma patience.
Et c’est ça, le vrai problème : on nous prend pour des quiches. Ce n’est pas parce que c’est une comédie romantique qu’on peut bâcler l’écriture. On peut faire léger et intelligent. Fun et bien construit. Mais ici, rien ne tient. C’est juste du bruit. Et un grand vide.