Les dramas qui reposent sur des complots et des intrigues, ça peut être passionnant ("Nirvana en feu"), mais ça ne supporte pas les approximations et les facilités scénaristiques. Et là, "The Rebel Princess" se rate quand même un peu.
C'est dommage, parce qu'il y a des choses pas mal dans cette série, notamment le fait que le personnage principal, la "princesse rebelle", soit déchirée entre ses idéaux et sa loyauté à son infecte famille, mais il y a de vrais problèmes de vraisemblance qui ne m'ont pas permis d'entrer complètement dans l'histoire. D'abord, les proches sont pratiquement tous des traitres en puissance. Tous ceux en qui cette pauvre princesse plaçait sa confiance finissent par se retourner contre elle (ou lui s'agissant de son prince). Il y a un côté un peu trop systématique.
Et puis surtout, les "complots" ne tiennent pas vraiment la route. Le premier, l'empoisonnement de l'empereur en poste au début de la série, repose sur le fait que le prince héritier empoisonne son père sans le savoir en lui offrant un trésor inestimable, un tampon de jade impérial que tout le monde pensait perdu à jamais puisque toutes les recherches pour le retrouver étaient vaines. En fait, ce tampon, vraisemblablement un faux, offert au prince par son oncle le premier ministre (le vilain de la série) pour que le dit prince (qui n'est pas une lumière) remonte dans l'estime de son père impérial, est enduit d'un poison mortel. Or, lorsqu'on constate l’empoisonnement, c'est la consort préférée qui en est accusée (elle aurait mis le poison dans du vin) et le fabuleux tampon de jade impérial est tout simplement zappé. Il disparaît purement et simplement, et même le prince héritier semble avoir complètement oublié qu'il avait mis la main sur ce trésor convoité (et lui pourtant ne savait pas que le poison était dessus).
Ensuite, la princesse rebelle est enlevée lors d'une fête des lanternes par un homme équipé d'un dispositif lui permettant de voler dans les airs. Il fond sur sa proie comme un rapace, la saisit et s'envole avec elle. Ce n'est quand même pas commun. Et pourtant, pas un mot n'est dit sur ce dispositif qui ne réapparait plus jamais, alors que celui qui s'en était servi en aurait eu bien besoin dans d'autres circonstances.
Toutes ces erreurs ou facilités sont plutôt décevantes. Et comme la série est particulièrement longue, je n'ai pas pu aller au-delà des 20 premiers épisodes.