La chaîne câblée Sundance Channel s'est lancé avec une grande réussite dans le mondes séries télévisées l'an dernier avec 2 séries acclamés par le public et la critique, la pépite Rectify qui racontait la réinsertion d'un homme qui a passé près de 20 ans dans le couloir de la mort, et Top of the Lake ( que je n'ai pas encore vu) crée par Jane Campion avec Elisabeth Moss.
On attendait donc avec impatience la prochaine série de la chaîne, The Red Road, d'autant plus que le pilot est réalisé par James Gray.
La série suit donc la famille du shériff Harold Jensen incarné par Martin Henderson, composé de sa femme Jean et de ses deux filles Rachel et Katie. Malheureusement sa femme qui a vécu une tragédie en perdant son frère jumeau lorsqu'elle était ado, et a ensuite sombré dans l'alcoolisme, se trouve être assez instable psychologiquement, et un soir elle renverse un enfant indien avec sa voiture.
En plus de cela, Phillip Kopus, un indien revient dans sa ville natale après une longue absence. Phillip Kopus qui a un long passé avec Jean. Kopus va d'ailleurs crée un petit trafic de drogues et médicaments avec l'aide d'un de ses anciens complices Mike et de son demi-frère Junior qui entretient une relation amoureuse avec Rachel.
Tout au long des 6 épisodes de la série, les deux familles qui sont liés par leur passé, mais également dans le présent, vont se croiser, s'entraider mais également s'affronter.
Comme c'est le cas pour Rectify, la série prend son temps, et n'hésite pas à plusieurs reprises à reléguer les intrigues au second plan, pour passer du temps sur ses personnages et les développer. La série se permet également un petit aspect contemplatif, en nous faisant profiter de ses magnifiques paysages des Ramapo Mountains dans le New Jersey, tout en laissant une place à des scènes d'action et de tension particulièrement intense. On a le droit à une réalisation léchée, et Gray et les autres réalisateurs nous mettent parfaitement dans l'ambiance, le tout accompagné d'une magnifique photo. En ce qui concerne l'écriture, les intrigues peuvent paraître peu originales, mais les personnages quant à eux sont particulièrement réussi et très bien développés. Le bémol étant le faible nombre d'épisodes, ce qui empêche la série d'aller au bout de certains trucs. En espérant que la série soit renouvelée.
Au casting, on retrouve donc dans le rôle du shériff Jensen, Martin Henderson, que je ne connaissais pas ( à part le fait qu'il ait joué dans une sorte de Fast and Furious version moto), et je dois dire que ce fut une bonne surprise, l'acteur est convaincant. Sa femme quant à elle est joué par Julianne Nicholson qu'on avait déjà pu voir à l'oeuvre récemment dans Boardwalk Empire et Masters of Sex, Nicholson est plutôt pas mal non plus dans son rôle de femme perdu, elle est très touchante, même si je pense que ça pourrait en énervé certains. Mais le gros point fort de ce casting, c'est Jason Momoa, le Khal Drogo de Game Of Thrones. Là où dans Game of Thrones son personnage pouvait apparaître un peu cliché, ici Momoa impressionne de par son charisme, et nous démontre ses talents d'acteurs ( différent de Alerte à Hawaii).
Cette première saison de The Red Road est donc une réussite, même si on aurait pas craché sur des épisodes supplémentaires pour aller un peu plus loin, mais je pense qu'une deuxième saison devrait résoudre le problème.
Une des bonnes surprises de ce début d'année.