Ce genre de Shonen qu'on veut voir !

Allezz, encore un Isekai ! (le héros se retrouve téléporté dans un monde différent du sien)
Et comme c'est aussi la mode, le monde dans lequel notre ami arrive est un monde type "Jeu-vidéo" (avec des niveaux, de l'équipement, des sorts, des évolutions etc...).
==> On est donc dans le benchmark parfait de ce qui marche en ce moment (coucou Kenja No Mago).

Mais Tate no Yuusha no Nariagari a su se démarquer sur quelques points, et dans l'ensemble c'est pour le mieux.

Tout d'abord graphiquement. C'est réussi. Rien de révolutionnaire, mais c'est beau ! Le chara-design est taillé dans le même roc (pas révolutionnaire mais efficace et ne gêne à aucun moment), même si je dois avouer que le héros (Naofumi) a du style. L'animation est passable, à aucun moment je n'ai été choqué ni en bien ni en mal. L'OST est de bonne qualité, par moment elle est même parfaitement calibrée pour correspondre à une scène. Les openings et endings n'ont eu aucun effet sur moi, mais je dois avouer que ça fait rarement effet aussi.

L'intrigue, bien que sur le papier elle soit banale : Devenir plus fort, avoir de nouveaux amis et battre des vagues d'ennemis, dénote de ses homologues car le personnage principal est un paria ! Ça donne une dimension que je trouve vraiment savoureuse car Naofumi nous parait tout simplement plus humain (dans le mauvais sens du terme) : il achète des esclaves, il se bat contre d'autres héros, il ne fait confiance à personne et il se présente comme étant seulement motivé par l'argent quand il vient en aide à quelqu'un. Ça permet de nous épargner moultes niaiseries qui sont vraiment lourdes quand les personnages sont plats et sans "Dark side"(un dark side justifié ma foi). C'est pour moi le point le plus intéressant, car c'est différent tout en étant convaincant. De plus, avoir un personnage plus humain nous permet de mieux appréhender certaines thématiques comme la xénophobie, l'esclavagisme, l'autorité royale etc... Peut-être que c'est d'ailleurs un point que j'aurais aimé plus approfondi car au bout d'une dizaine d'épisodes, on retombe sur le héros gentil qui veut sauver des gens (j'imagine qu'il ne faut pas qu'il reste trop méchant trop longtemps, ça pourrait ne pas plaire au plus grand nombre)
Au passage, l'intrigue, bien que similaire à d'autres, prend une toute autre dimension en fin de saison, nous laissant plusieurs indices sur l'origine des vagues, et c'est plutôt bien fait !

Enfin, tous les épisodes sont cools, aucun n'est à complètement jeter (à part celui où il fait une course de poulet), on s'ennuie jamais vraiment. On retrouve des pics d'intensité à chaque épisode, ce qui est rare de nos jours.

Grâce au système de niveau, il est aisé de comprendre l'évolution des personnages en terme de puissance, mais là où cet animé est intéressant, c'est l'évolution des personnages dans leur personnalité. Malgré qu'ils suivent le même chemin, les personnages principaux évoluent différemment, font des choix différents et c'est réussi car c'est convaincant et ça ne tombe pas à côté de la plaque.

Sinon

En dehors du genre même du manga (c'est à dire la même soupe qu'on nous ressert, qu'elle soit chaude ou froide : Isekai-Monde virtuel), d'autres petits détails m'ont gêné.

Déjà, on retombe dans le benchmark avec le côté un peu Harem de l'oeuvre (le héros est bien évidemment entouré exclusivement de filles, ce qui n'a aucun intérêt à part émoustiller certaines personnes à l'esprit lubrique). Ce Harem est complètement dévoué au héros, ce qui réduit l'impact de l'effort fait pour leur donner une personnalité (ces "Naofumi-samaaaa" et Goshujin-samaa" vont finir par vous énerver).

Ensuite, pas mal de personnages sont vraiment ratés, liste non-exhaustive : la fille du roi, les 3 autres héros, les side-characters (genre les soldats de l'armée royale) ...etc

Bref, c'est réussi autant graphiquement que sur l'intrigue. Certains détails vous gêneront, et ce tout au long de l’œuvre, mais ne vous empêcheront pas de prendre du plaisir en regardant cet animé.

Je conseille.