Revoir cette série 20 ans après n'était peut-être pas une bonne idée. J'avais gardé en mémoire des scènes cultes. Particulièrement celle du premier épisode. Une claque à l'époque.
On se rend compte aujourd'hui de la faiblesse du scénario, le jeu d'acteur parfois risible bien qu'il s'améliore au fil des saisons, les intrigues redondantes. Les histoires sordides se succèdent au fil des épisodes dans lesquels défilent prostituées, dealers, violeurs, tueurs en série, pédophiles... En somme, tout ce qui se fait de pire dans la nature humaine.
Alors que reste t-il de cette série si particulière ? Des personnages forts évoluant dans un environnement ultra violent et qui essaient comme ils peuvent d'échapper à leur triste condition. L'anti-héros qu'est l'inspecteur Vic Mackey, salaud magnifique, fait sombrer avec lui tout son entourage. On essaie d'avoir de la compassion pour ce père de famille dont deux de ses enfants sont atteints d'autisme. Mais c'est peine perdue. Celui-ci repousse toujours plus loin les limites.
Il s' agit-là d'une série sans concession, elle n'est pas faite pour faire plaisir au spectateur. Tout lui est livré brut de décoffrage. Jusqu'à la fin, amère. Cela peut donc dérouter certaines personnes qui se sentiront constamment mal à l'aise.