The Disappointment of Babylon
Une série produite par Will Ferrell et Adam McKay après l'arrêt de Kenny Powers ? Cool ! Showrunnée par l'un des auteurs du Saturday Night Live ? Cool ! Une parodie des soaps opéras et des grandes sagas de l'été ? Cool ! Avec Kristen Wiig, Tim Robbins, Tobey Maguire, Jessica Alba, Val Kilmer, Michael Sheen, Haley Joel Osment et surtout Will Ferrell ? Putain je veux la voir tout de suite !
Telle était ma réaction quand j'ai pris connaissance de cette série. 6 épisodes et environ 2 heures plus tard ? Mouais...
Nous suivons donc la vie de Devon (Tobey Maguire) et Cynthia Morehouse (Kristen Wiig), fils adoptif et fille de Jonas Morehouse (Tim Robbins), magnats du pétrole qui s'aiment profondément mais ne peuvent vivre leur idylle au grand jour. Durant un peu plus d'un demi-siècle s'enchaînent guerre, meurtres, complots, enfant illégitime, drogue, recherches scientifiques et multiples retrouvailles et séparations entre les deux amants. Le tout est commenté par l'auteur/réalisateur/producteur/acteur de la série Eric Jonrosh (Will Ferrell).
Tous les ingrédients sont présents pour faire une série parodiant parfaitement le genre. Malheureusement la série peine à tenir la distance. Si le premier épisode contient quelques gags de très bon goût (notamment l'extrêmement long message gravé sur la boussole de Devon par son père) et laisse plutôt un bon souvenir, les suivants paraissent de plus en plus longs et à la longue les rires deviennent de simples et rares sourires. Les scénaristes usent des mêmes ficelles et ça ne fait plus forcément mouche, le surjeu volontaire des acteurs devient de moins en moins drôle et la réalisation très bancale de plus en plus pénible.
Reste quelques bons côtés. Tim Robbins est magistral en patriarche voulant sauver la planète, Haley Joel Osment excellent en fils machiavélique, puis le voir plus grand (et plus gras) fait plaisir, et la musique est excellente. Mais le vrai point fort est Will Ferrell, certainement l'homme le plus drôle du monde, en auteur/réalisateur/producteur/acteur/microbiologiste/bon vivant/etc complètement mégalo qui introduit et conclue chaque épisode avec ses remarques égotiques toutes plus géniales les unes que les autres. Son apparition dans le rôle du Chah d'Iran est également l'un des moments marquants de la série.
Au final une mini-série mi-figue mi-raisin, pas désagréable mais pas franchement bandante non-plus. En espérant que la prochaine mini-série des créateurs, The Spoils Before Dying qui arrivera à l'été 2015, toujours avec Will Ferrell, fera mieux et gommera les (nombreux) défauts de sa grande soeur.