♪ "I’ve got sunshine on a cloudy day... When it’s cold outside, I’ve got the month of may... " ♫
Tout fan du groupe voulant approfondir quelque peu l’histoire du groupe se doit de découvrir ce film.
En tant que documentaire sur les Temptations, il est plus que satisfaisant. Des premières mélodies entonnées par Otis Williams et ses amis, aux disparitions successives des membres du groupe en passant par la signature du contrat à la fameuse Motown et par les affres de la gloire... tout est montré ! Cela permet de se rapprocher du documentaire, de donner une bonne idée de comment s’est formé ce groupe de légende. Les tubes tels que "My girl", "Papa was a rolling stone", "Just my imagination" tout comme les autres moins connues sont un pur bonheur pour les oreilles ; la bonne humeur communicative de la Motown est bien présente.
Si l’aspect documentaire respecte le cahier des charges, on ne peut pas en dire autant de l’aspect cinématographique.
La réalisation d’Allan Arkush est ridicule. Jugée impersonnelle dans un premier temps, on se rend par la suite compte qu’elle relève davantage de l’amateurisme. Ralentis, coupures hasardeuses entre deux scènes, le film donne l’impression d’avoir été filmé vingt ans auparavant (il date de 1998) par un novice ! Les acteurs, Charles Malik Whitfield et D.B Woodside en particulier, peinent à transmettre la douleur aussi efficacement que la joie. Au moindre drame auquel est confronté leur personnage, toute crédibilité s’efface. Le pire étant cette dernière demi-heure, où tous disparaissent successivement alors que le groupe vieillissant se disloque. Des moments faussement larmoyants n’apportant rien au groupe. Il aurait mieux valu se concentrer sur les grandes années des Temptations, tout en soustrayant leur chute. Heureusement, Terron Brooks est quant à lui assez intéressant dans le rôle de l’homme à la voix d’or Eddie Kendricks.
Bref, vous l’avez compris. Le film « Temptations » est bien documenté, et vous épargnera la lecture d’un pavé biographique sur la vie du groupe. Sa qualité d’œuvre cinématographique est bien plus discutable.