The Undeclared War est une série que j’ai découverte par hasard. C’est parce qu’elle était mise en avant sur la page d’accueil de la plate-forme MyCanal que je m’y suis intéressé. La présence de Simon Pegg au casting avait fini d’éveiller ma curiosité. Le synopsis proposait une immersion dans les services secrets britanniques au cours d’une cyberattaque subie. Étant assez client du genre, j’ai laissé sans difficulté sa chance à cette première saison composée de six épisodes.
Dès les premiers minutes, nous suivons les pas de Saara Parvin. Cette jeune femme s’apprête à débuter son stage dans les bureaux du GCHQ, agence d’espionnage outre-Manche. Ses premiers pas dans cette institution sont agités. Elle arrive au beau milieu d’une crise profonde. Le Royaume-Uni doit affronter une cyberattaque souhaitant fragiliser leur système électoral…
Saara est incontestablement l’héroïne de la série. Le fait qu’on découvre les arcanes de la structure dans les pas accentue son rôle central dans la narration. D’une nature timide, la jeune fille s’avère talentueuse. J’ai trouvé son interprétation par Hannah Khalique-Brown très réussie. Elle met en valeur la richesse d’écriture du personnage. Son intégration dans ce milieu n’est pas aisée. Cela génère des interactions avec ses collègues complexes. Sachant que sa situation personnelle possède également son lot de difficultés, Saara semble être en permanence en quête d’équilibre entre ses envies, son souhait de ne pas faire de bruit, sa volonté de satisfaire autrui…
L’essentiel des premiers épisodes se déroule dans l’environnement proche de l’héroïne. Ses univers professionnel et personnel servent donc de cadres à l’intrigue. L’immersion dans le monde de la cybersécurité est intéressante. En effet, les employés de ce type de domaine ne font pas un travail « classique ». J’ai trouvé la description du quotidien de ces gens-là réussie et enrichissante. La seconde partie de la saison ouvre la narration à d’autres horizons géographiques tout aussi attrayants.
Contrairement à beaucoup de films ou de série d’espionnage, les scènes d’action sont quasiment inexistantes. Ce n’est pas un défaut, loin s’en faut. L’histoire nous présente le pan geek de ces crises géopolitiques. L’absence de poursuite ou de combat n’empêche en rien l’existence de suspense ou de rebondissements. The Undeclared War en est la preuve. Après une période calme d’installation des enjeux et des personnes, l’intensité dramatique ne fait que croître jusqu’à la fin de la saison. Une belle réussite scénaristique…
Pour conclure, j’ai apprécié cette première saison. Les personnages sont réussis. L’intrigue est bien construite. Elle est dense et joliment agrémentée de rebondissements. Je suis curieux de découvrir la suite. Mais cela est une autre histoire…