"The Veil" promettait de casser les codes de l'espionnage. Deux femmes qui s'aident et s'affrontent en même temps. L'intrigue de départ est captivante, intelligente. Un jeu de dupe au féminin pluriel, magnifique. Les premiers épisodes nous tiennent en haleine. Mais la série est trop longue d'au moins deux épisodes.
Déjà les épisodes parisiens frisent la caricature et lassent un peu dans le genre "court après moi que je t'attrape". Les incohérences se multiplient : aucun terroriste ne parlerait de ses projets aussi clairement sur un portable. Les seconds rôles masculins manquent de charisme et ont un côté mécanique ou caricatural. Et surtout le pathétique final, avec un dernier épisode qui n'en finit pas, fait completement retomber le soufflé. Honte à ceux qui ne savent pas terminer une bonne série ! Tout embrouiller pour créer un rebondissement de trop est pathétique. La pauvre Elisabeth Moss est contrainte d'en faire des tonnes pour meubler et sa partenaire n'a plus rien à dire ni faire. Le rythme est cassé pour s'effondrer platement sur la pelouse d'un manoir anglais. On dirait que les bons scénaristes d'espionnage du début ont quitté l'aventure pour laisser la place à un apprenti fan de mélo. Dommage ! Si vous ne les avez pas vu "Rubicon" (2010) et "Le Bureau Des Légendes" (2015) réussissent tout ce que "The Veil" a raté.