La série taïwanaise Victim's Game est rythmée, sans temps mort et ne se perd jamais dans ses explications.
Loin d'une problématique manichéenne, la série propose des personnages complexes, nuancés. L'oeuvre sert des personnages sans artifice. On ne force pas à apprécier, ni même détester les personnages, on nous laisse juger. La façon dont on présente Fang, atteint du sydrome d'Asperger démontre bien cela : à aucun moment la série joue sur la pitié et sur sa maladie, Fang reste le maître de ses choix.
Ceci rend chaque personnage humain, profond, avec une histoire.
Nous sommes loin des séries américaines où la morale est très souvent dictée. Ici nous avons une histoire qui prend peu partie et qui nous laisse décider de la morale qu'on veut en tirer.
Dernier point, la série ne nous gave pas de cliffhanger à la fin de chaque épisode, mais apporte des petites touches de révélations qui viennent au fur et à mesure colorer le tableau. Cela donne une certaine humilité à l'oeuvre, ce qui est fort appréciable.