The Walking Dead par bouloulou
Je viens à l'instant de mater les deux premiers épisodes de cette série. Et sérieusement, il n'y a pas de quoi casser 3 pattes à un canard. Je veux bien croire que le comics soit exceptionnel, magique, ou tout autre superlatif que vous jugerez judicieux de lui attribuer, mais si cela est véritablement le cas, eh bien, le début de la série ne lui rend pas du tout honneur. Enfin, disons plutôt que je l'espère...
Autant le premier épisode, qui n'était déjà pas sensationnel à la base, m'a fait miroité une possible future embellie, autant le deuxième épisode m'a calmé.
Les différents protagonistes semblent plats, et l'ensemble, malgré des changements de rythme intéressant, manque cruellement de saveur.
Mais où est donc passé la tension et le sentiment de mal être qui devrait habiter pour ne pas dire transpirer de bon nombre de personnages ?
Ces derniers paraissent étrangement absent, il y a comme une sorte de retenue. Les altercations ou les autres interactions entre les personnages sont vite expédiées, et semblent comme déshumanisées.
Alors que ce type de synopsis est censé servir de point d'encrage pour qu'émerge une forme de folie collective exacerbant les comportements, on ne verra pas à proprement parler de débordements. A croire qu'ils concourent pour le prix du savoir vivre en société, infectée ou pas là n'est pas la question....
La sacrosainte entité du groupe a donc un effet anesthésiant, si l'on s'en tient au premier tiers de cette série. On ne perd donc, ici, pas son temps à faire valoir une quelconque opinion, sauf si bien sûr cela a le mérite de faire émerger un vilain pas beau de service. Les survivants semblent donc pour le moment bizarrement régit par une main invisible qui coordonne leurs actions et évite ainsi toutes formes de couacs.
En ce qui concerne la populations infecté, que dire ? Bah, pas grand-chose qui sorte de l'ordinaire, mis à part qu'il est intéressant de noter qu'ils ont l'amabilité de ne pas encombrer les rues lorsque nos amis décident de faire une escapade en voiture. Un tel civisme c'est juste beau.
Autre détail inutile, mais que je vais quand même souligner. J'ai comme eu l'étrange impression que ces zombies ont fait leurs emplettes dans la même friperie. Je ne sais pas pour vous, mais il est tout de même surprenant que l'état d'usure et de salissure soit le même pour l'ensemble de cette population, exception faite de la mère zombifiée du premier épisode.
Pour continuer dans les détails qui fâchent, la capacité extraordinaire de séchage automatique dont l'ensemble du casting jouit (figurants compris). C'est bien beau de vouloir dynamiser certaines situations en faisant intervenir des évènements imprévisibles, comme la pluie ici présent, mais il serait judicieux de penser à ces détails, car que je sache l'asphalte ne sèche pas en 1 quart de seconde. De même que les vêtements.Mais bon je dis ça comme ça...
Niveau tartare et autres effets spéciaux, la série se tient.... Ce n'est pas super sanglant et les adorateurs d'hectolitre d'hémoglobine et de bidoches faisant office de papier peint risque d'être un peu frustrés. N'étant pas dans cette mouvance et faisant officiellement partie du clan des lopettes, la chose ne m'a pas choquée.
Pour finir avec cette brève analyse, je ne sais pas si mon aventure d'un soir avec cette série va continuer où s'arrêter. J'attends juste avec impatience de voir si cette série, annoncée comme déjà culte par certains, va réussir à contenter les amoureux du genre et de la bande dessinée plus particulièrement.
Mais bon vu qu'en ce moment c'est la fête du slip et pour peu qu'on mette quelques zombies à l'écran, dans les jeux où dieu sais-je encore, on crie au génie, je ne saurais pas étonné que la hype fasse effet.