The Walking Dead: Daryl Dixon c’est un peu comme un bon vieux fusil à pompe : fiable et familier, mais clairement à bout de souffle. Paramount+ tente ici de relancer la franchise en envoyant son héros préféré des fans en terrain inconnu : la France post-apocalyptique. Une idée prometteuse sur le papier, mais à l’écran, on est plus proche d’un tourisme zombie que d’une vraie révolution.
Daryl Dixon (Norman Reedus), toujours aussi grognon et solitaire, se retrouve mystérieusement sur les côtes françaises. Pourquoi ? Comment ? Peu importe, apparemment. Ce qui compte, c’est qu’il traverse un paysage apocalyptique qui aurait dû être fascinant, mais qui finit par ressembler à une carte postale grise avec des zombies en arrière-plan. La Tour Eiffel en ruines ? Check. Des catacombes pleines de morts-vivants ? Check. Mais tout ça manque cruellement d’âme, comme un épisode de The Walking Dead sous-titré "Made in France".
Norman Reedus, fidèle à lui-même, continue de camper Daryl avec sa voix rauque et son attitude badass, mais même lui semble fatigué. Son personnage, censé être le centre émotionnel de la série, se contente souvent de grimacer et de lancer des répliques laconiques. Les nouveaux personnages qu’il rencontre en chemin manquent de relief, et leur présence donne parfois l’impression qu’ils ont été ajoutés pour cocher des cases plutôt que pour enrichir l’histoire.
Visuellement, la série fait des efforts pour capitaliser sur le charme de la France post-apocalyptique. Mais ces décors, bien qu’imposants, ne parviennent pas à masquer une réalisation souvent plate. Les scènes d’action manquent de tension et les zombies, jadis terrifiants, semblent ici être une simple toile de fond pour des intrigues qui peinent à captiver.
Le scénario, quant à lui, reste fidèle à la formule usée de la franchise : survivre, marcher, rencontrer des gens louches, se battre, répéter. Là où la série aurait pu se distinguer en explorant une nouvelle culture ou en apportant une touche plus audacieuse, elle s’accroche désespérément à ses vieux schémas. Même les dilemmes moraux et les enjeux émotionnels, qui faisaient autrefois la force de The Walking Dead, semblent ici sous-développés.
Le rythme est lent, parfois laborieux, et les moments censés être des pics d’intensité tombent souvent à plat. On attend les twists, les grandes révélations, mais rien ne vient vraiment secouer une intrigue qui reste prévisible.
En résumé : The Walking Dead: Daryl Dixon est une tentative tiède de renouveler une franchise qui peine à retrouver son mordant. Malgré son cadre européen et la présence de Norman Reedus, la série manque de nouveauté, d’émotion, et surtout, d’énergie. Une promenade zombie qui finit par traîner la patte. À regarder pour les fans les plus fidèles… les autres peuvent passer leur chemin.