Le divorce semble consommé entre les riches et les pauvres, les blancs et tous les autres, les jeunes et les vieux, les hommes et les femmes, les brus et les belles-mères, c'est plus la peine d'attendre des jours meilleurs, on est tous foutus. Voilà, une fois accepté ce postulat de base, difficile quand même de trouver le moindre charme à cette série négativissime qui dresse un bilan accablant de l'état des USA. Heureusement, l'Amérique du Nord n'est pas le monde entier et il reste à espérer que les peuples négligeables (médiatiquement parlant) trouveront dans leur propre culture un peu de ressources pour éviter l'anéantissement que le leadership américain nous promet... Blague à part, les scénaristes sont énervés et ils n'ont de cesse que de nous transmettre leur hargne désespérée. Je propose qu'on leur oppose une ferme résistance et qu'on laisse aux leaders du monde occidental leurs ados puants, leurs riches arrogants, leur gauche droitisante, leurs bons sentiments hypocrites et leur luxe glouton pour enfin trouver un chemin qui nous serait propre vers un avenir qui serait au moins supportable, à défaut de l'envisager riant sur le court terme. Parce que sinon, il va falloir passer par le chas d'une aiguille pour s'abaisser autant que ces personnages veules, nombrilistes, chouinards, nauséabonds et fascinés par le contenu de leurs slips. La nature hawaïenne est paradisiaque, mais la culture nord-américaine transformerait en enfer le jardin d'Eden lui-même. En fait, je crois que je ne la supporte plus.