Pas mal d'animés ont pris leurs essors grâce à la " hype " et au " buzz ". Vous savez, ces animés dont on entend des remarques élogieuses du jour au lendemain et qu'on s'empresse d'aller voir, pensant découvrir une petite pépite. Ces animés dont les openings nous font frémir et qui nous poussent à aller voir l'animé. C'est le cas de Tokyo Ghoul. Avouez qu'une partie d'entre-vous sont allés voir cet animé uniquement grâce à l'opening présent dans un bon nombre de top sur YouTube et autres plateformes. Je l'avoue, c'est l'opening qui m'a forcé à aller voir l'animé. Ridicule non ? Je sais. Je regrette quelque peu en fait... Bref, aujourd'hui on cause de Tokyo Ghoul, un animé exceptionnel.
Alors... Tokyo Ghoul... Nous sommes à Tokyo ( Obviously. ), pas mal de rumeurs disent que des goules sont dissimulées parmi la population des différents arrondissements de la capitale. Ces goules peuvent prendre l'apparence des humains histoire de ne pas se faire remarquer... Et bien sûr, les goules se nourrissent justement d'humains. Nous suivons donc notre héros, Ken Kaneki à travers sa vie d'étudiant et qui, malheureusement, tombe sur une goule nommée Lize après s'être fait manipulé par son jeu de séduction. Contre toute attente, Lize se fait assommer par chance et Kaneki est blessé. Ce dernier se réveille à l'hôpital mais... Les dégâts de l'accident l'avaient hautement touché et sa seule chance de survie était de greffer le rein de la goule en son sein. C'est alors que Kaneki devient un mi-homme, mi-goule. En effet, il reçoit le signe distinctif des goules, un oeil noir parsemé de veine rougeâtre, cependant, uniquement sur un seul oeil... Ceci est un spécimen extrêmement rare nommé One-Eyed Goul ou Goule borgne. C'est alors que Kaneki va sombrer et tenter de résister à l'instinct de goule qui essaye de prendre l'emprise de son corps. Notre héros va lutter pendant 12 épisodes contre sa partie obscure.
Et qui dit lutter, dit endurer. Effectivement, les goules se nourrissent d'humains et la soif de chair de Kaneki va s'accentuer au fur et à mesure. Il fera la rencontre d'autres goules plus ou moins " gentilles " qui l'aideront dans son malheur. C'est là qu'il va être embauché dans un café nommé " L'Antique ", uniquement dirigé par des goules car... Les goules adorent le café ! Cool hein ? J'adore. Bref, j'abrège un peu... Un siège à Tokyo a été formé visant à éliminer les goules et les tuer. Ce siège est composé de chasseurs de goules hors-pair et sans pitié. Kaneki va donc devoir survivre à cet extermination avec les autres goules.
Donc, ce que j'en pense de ce début d'histoire... C'est moyen. Il y a du bon et du mauvais. Kaneki lutte contre ses deux personnalités, une calme et l'autre assoiffée d'humains. La folie de Kaneki est bien amenée, etc... De l'autre côté, on a les clichés qui reviennent encore et toujours. Kaneki, le héros calme qui va devenir complètement fou pendant un moment puis redevenir tout à fait calme d'un épisode à l'autre, tout ça parce qu'il a rencontré ses semblables. C'est mignon. J'ai trouvé mon troupeau donc je suis. Le type est une putain de goule rare est il ne sait que servir son pauvre café. Une goule, c'est méchant, c'est sanguinaire mais Kaneki lui, veut prouver que toutes les goules ne sont pas comme ça. Et c'est sûrement pour ça qu'il n'est qu'une One-Eyed Goul. Juste pour alimenter le cliché de pseudo-pacifisme dont fait preuve Kaneki. C'est tellement pas bien caché qu'on s'en rend compte tout de suite. Ensuite, on a le meilleur ami de Kaneki quiii.. Ne sert à rien. Voilà, tu le vois et tu l'oublies. Tu le reverras à la fin de la prochaine saison, ne t'inquiète pas. Ensuite on a Toka, la femme forte, ténèbreuse qui est déjà plus " goule " que Kaneki mais qui s'efforce de faire des efforts sur son côté humain. Ouais, en gros, elle assume pas d'être une goule. Certains trouveront ça bien mais bon... Certes, c'est un peu émouvant qu'elle mange tous les repas de son amie humaine et crédule pour les vomir juste après, autant c'est un peu ridicule. On a le vieux qui bouge pas du comptoir de son café mais qui se révèle être une putain de goule montrueuse. Et on a le reste... Les pseudo-méchant surentraînés avec des physiques de psychopathe qui se veulent badass mais qui restent juste des personnages secondaires finalement à cause de l'attention portée sur Kaneki et Toka.
Et l'histoire continue dans ce même sens. Une chasse à la goule sans fin. Autant le dire tout de suite. Il n'y a que quatre scènes à retenir dans cet animé. Le début où Kaneki devient goule. L'apparition de Tsukiyama, la goule stylistique très extravagante. L'affrontement contre un chasseur de goule où Kaneki résiste à l'instinct de goule et la fin, j'y reviendrai par la suite. Le milieu de l'animé est vide, creux. C'est ennuyant, on regarde, on essaye d'être captivé mais on y arrive pas. Du coup on s'ennuie de plus en plus, on songe à arrêter l'animé de plus en plus et là hop, une scène d'action/importante pop à notre écran et tout d'un coup, l'envie revient. Je ne sais pas comment vous appelez ça mais moi j'appelle ça se foutre de notre gueule. Utiliser des scènes mémorables et très bien animées juste pour nous tenir en haleine d'un point A à un point B, c'est dégueulasse. On nous prend vraiment pour des moutons dans cet animé, c'est flagrant. Donc en gros, l'animé se résume à ça :
Scène importante.
Kaneki sert le café.
Scène importante.
Kaneki sert le café et passe voir son pote Hide histoire de parler de la vie.
Scène importante.
Kaneki sert le café et s'enjaille avec une petite goule toute mignonne ainsi que sa maman, ce qui ému Toka, tout cela dans un soupçon de romance pas visible.
Scène importante.
Voilà le schéma pré-calculé que nous offre cet animé. Intéressant non ? Bien sûr, n'oubliez pas de rajouter des scènes gores censurées évidemment sinon c'est pas drôle. Bon, je fais un peu de la mauvaise foi, il existe une version uncensored trouvable avec un peu d'effort... Mais une fois qu'on a vu l'animé en entier, qu'est-ce que deux-trois décapitations et hémorragies vont nous apporter ? Certes, la violence fait partie de l'animé. Normal, les goules doivent se nourrir d'humains. Mais quand même, faut pas abuser. C'est pas parce qu'il y a du gore que l'animé est mature ou autre hein. C'est juste du sang. L'animé n'aborde pas tellement de thèmes psychologique qui amène à la réflexion. Voilà, en fait Tokyo Ghoul, c'est une sorte de foutage de gueule. On te fait croire que c'est un animé mature avec un héros qui sombre ( au début ) dans la folie avec du sang à tout va et on pense te pondre un animé dark. Non les gars, c'est pas ça du tout. Combien de fois j'ai entendu " Tokyo Ghoul c'est trop bien sérieux. Il y a du sang et tout et tout. " Les claques se perdent de nos jours. Et j'en ai reçu pourtant qui n'ont pas volé. Mais alors là, c'est au dessus de mes forces. Tout ceux qui ont prononcé cette phrase devrait être d'or et déjà sur un bûcher. J'enrôbe tout ça avec ceux qui ont osé dire que Kaneki était " badass ". Oui, il l'est, mais pas dans la saison une, ou alors juste à la fin. Kaneki est une sorte de victime fragile dépassée par les événements. Le personnage est pas développé, on connait pas son passé ou très peu, on ne peut pas s'identifier au personnage. C'est de la merde. J'ai pas encore parlé de leurs pouvoirs chelou là, les Kagune. En gros, c'est le truc qui pousse dans la partie inférieure du dos de la goule et qui lui sert d'arme pour combattre. C'est assez stylé, je dois l'avouer. Mais bon, à quoi ça sert quand les trois-quart des combats sont mauvais ? Pas à grand chose.
Comme j'aurai aimé que Tsukiyama bute Kaneki en lui rappelant qu'il adore le sang des One-Eyed Goul tout en balançant des expressions françaises à tout va. Alala... Au lieu de ça, les deux coopèrent quoi. À quoi sert le développement du personnage de Tsukiyama si il fait rien ? C'est encore pour alimenter le cliché que comme quoi " Les goules qui rencontrent Kaneki deviennent gentilles ", ridicule. Kaneki, tu n'avais pas ta place dans cet animé. Jusqu'au dernier épisode. Oui, vous savez, l'épisode où on voit Kaneki se faire torturer par Jason, un gros porc en costar qui est aussi une goule de rang S recherchée. J'ai adoré cette scène. Voir Kaneki se faire démonter les doigts de pieds, se faire introduire un putain d'insecte rongeur dans son oreille, voir sa détresse, je m'en suis délecté. Mais ça n'a pas duré, car le dernier moment important de l'animé était déjà arrivé. Kaneki se laisse influencer par Lize et la bouffe sans pression. Il devient alors une goule à part entière et attentioooon... Il s'offre une petite coupe décolorisée histoire de faire semblant " Le personnage a changé mentalement, il est une goule donc il doit aussi changer physiquement ! ". ( Notez que ceci marche aussi avec le masque de Kaneki, magique hein ? ) Bref, il devient une goule à part entière et donc bien sûr, sa force a décuplée, son Kagune devient bien plus puissant. Notez qu'avant, rien qu'une goule basique lui faisait peur mais là, c'est une goule de rang S des familles et il l'extermine avec une facilité déconcertante. C'est donc un énorme power-up. Et bien sûr, c'est la scène qui a suscité le plus l'attention des visionneurs. On pond un animé fade avec un concept pas dégueulasse mais avec un fond et une forme bâclés mais, pour nous assurer le succès, autant prendre les visionneurs pour des pigeons et faire une superbe animation pour la fin, histoire de finir sur une bonne note.
En définitive, Tokyo Ghoul est un gros foutage de gueule. Cet animé est pré-calculé de A à Z pour attirer les amateurs d'animés/mangas et ainsi, se procurer une " hype " non-négligeable qui rend l'animé très populaire en peu de temps alors que le manga était, disons-le, pas trop trop connu. Voilà, cet animé a trouvé la recette du succès très facilement : Un bon opening histoire d'attirer une petite foule qui va s'empresser de partager leur trouvaille. Une histoire avec beaucoup de sang histoire de rendre le thème mature d'apparence pour rassurer le visionneur et gonfler sa notoriété. Pour le reste, on fait rien à part deux trois scènes d'actions cools et avec un cliffhanger des familles histoire que la saison 2 soit pas un gros bide. Voilà, on a un joli Tokyo Ghoul tout beau, tout neuf. Pitoyable. J'ai maté Tokyo Ghoul et je me sentais comme un gros pigeon devant mon écran. Je ne pouvais pas rester sur ce sentiment et je me suis jeté sur la saison 2 pour me calmer ( Ou l'inverse. ), et je réserve donc une critique sur celle-ci très prochainement. Je remercie le Studio Pierrot qui continue encore et toujours son petit manège sur les visionneurs d'animés. On a pas mal été servi avec Tokyo Ghoul, Naruto et Bleach en animé, c'était franchement sympathique.
Sinon, foncez voir Tokyo Ghoul, c'est un excellent animé à ne pas rater. Et en plus...
Le café est pas cher payé.