Une question d'attentes
Tokyo Ghoul √A n’est, ma foi, pas l’anime de la décennie, mais puisque je vois qu’il ne recueille ici que des critiques au mieux peu élogieuses, je me dois bien de rétablir la balance des...
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le 8 avr. 2015
17 j'aime
Petite précision : je n'avais déjà pas du tout accroché à la saison une, cette critique n'est pas très objective sachant que je détestais déjà la saison √A avant de l'avoir vue.
Nous avions laissé Ken blessé, devenu à tout jamais Dark Kaneki Ken. M’avait-il manqué ? Pas du tout.
Dans « Tokyo Ghoul √A », douze épisodes définitivement orientés action se succèdent. Alors Dark Kaneki Ken rejoint ses ennemis d’Aogiri –on ne saura jamais la raison- et fait le BG mystérieux à chaque scène. Il se bat pendant que la spectatrice éplorée n’a d’autre recourt que de pleurer le petit Ken pleurnichard de la saison une. N’allez pas attendre d’explications, il n’y en aura aucune. D’ailleurs, on se retrouve souvent largué au début d’un épisode en plein combat sans comprendre pourquoi ça se tabasse dans tous les sens. Les goules sont de plus en plus puissantes, de plus en plus ridicules, allant même ressembler à des monstres au design hideux. Leurs immondes tentacules étaient déjà grotesques, maintenant le fait d’être une goule puissante et méchante donne apparemment la faculté de se changer en énorme monstre imbattable qu’on appellera Chouette... Ok.
Pendant ce temps-là à l’Antique, Toka reprend le rôle de lavette précédemment occupé par Kaneki. La jeune fille perd tout l’aspect combattif qui faisait son charme pour devenir une midinette qui pleure sur la disparition de son amour (parce qu’apparemment elle aimait Kaneki oui...). Seule une scène, celle de sa retrouvaille avec Ken sur le pont, vaut le coup d’œil. Toka n’est devenue que l’ombre d’elle-même, encore une fois une femme incapable d’exister sans relation amoureuse. D’ailleurs tous les moments mielleux à l’Antique sont toujours aussi insupportables. Il y a même un épisode, je ne sais plus lequel exactement, où l’art de faire un café est longuement expliqué par le patron au flic qui a une m.... bref un truc bizarre qui lui pend sur le haut de la tête.
Et parlons-en des flics de cette série... Non seulement ils étaient sans relief dans la première partie de la série, maintenant les réalisateurs ont choisi de nous dévoiler en plus leur quotidien : comment Amon tombe amoureux de la fille de son ancien partenaire, ou comment sont intégrés les nouveaux membres de la brigade, tous plus antipathiques les uns que les autres. MAIS ON S’EN FICHE DE ÇA NON ?
Les révélations foireuses s’enchaînent, agrémentées çà et là d’effets se voulant classes. On use et abuse des ralentis et des plans sur le haut de la tête de Kaneki, les cheveux dans le vent (ça c’est le dernier épisode).
Et après douze longs épisodes où finalement la situation n’a pas beaucoup évolué, finir « Tokyo Ghoul √A » est un soulagement. Finis les effets classes et mystérieux de Dark Kaneki Ken, finies les crises de Toka et les jérémiades de la gamine de l’Antique, finis les fausses révélations sur la vraie nature des Chouettes et les combats insensés entre les goules et les Colombes. Mis à part accentuer le chaos dans lequel est plongé Tokyo, cette deuxième saison n’aura strictement servi à rien, ne faisant que plonger encore un peu plus l’œuvre dans la médiocrité.
Il fallait bien que je m'amuse un peu avec les nouvelles fonctionnalités d'écriture de sens critique non ?
Créée
le 27 mars 2015
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