Cette deuxième saison de 13 épisodes reprend directement là où la précédente s'était arrêtée, à savoir avec Takemichi adulte, en chef de gang, tenu à bout portant. S'ensuit inévitablement un retour dans le passé pour tenter d'empêcher ce futur et, à nouveau, se reposer sur la mécanique de L'Effet Papillon. L'anime est très répétitif à ce niveau et étire l'intrigue indéfiniment. Si le première saison avait un côté Crows Zero, celle-ci ressemble davantage à une fanfic de Baki au collège et se montre plus invraisemblable encore pour le setting adolescent. On ne voit quasiment pas d'adultes dans cette ville peuplée de jeunes embrigadés dans des dizaines de gangs. C'en devient irréaliste, notamment les passages à tabac totalement gratuits et dont plusieurs auraient dû se solder en coma.
Le gros évènement promu pour ce retour de diffusion, à savoir la confrontation de Noël, n'est pas très palpitant. Narrativement, c'est bien forcé et ça n'a pas tant d'envergure comparé à certaines mises en scènes de la saison précédente. Qui plus est, côté animation, même s'il y a une légère amélioration pour mettre certains plans en valeur, le dessin demeure très inégal, notamment les visages qui semblent régulièrement bâclés. On se farcit également une ribambelle de flashbacks sur des jeunesses toutes plus misérables les unes que les autres. À côté de cela, le protagoniste, éternel pleurnichard apathique, agace dans son écriture qui le dépouille de tout charisme à chaque épisode. La surutilisation du thème musical principal, dans des sonorités proches de l'Attaque des Titans, ne révèle que davantage la paresse d'adaptation, qui se repose sur des clichés populaires.