Pour les adeptes de série immersive et captivante...

J’ai découvert « Tokyo Vice » par hasard en naviguant sur la page d’accueil de MyCanal. En cliquant sur la présentation, j’ai découvert une thématique qui pouvait me plaire. Policier, journalisme, Tokyo… Nombreux étaient les ingrédients prometteurs. Avant de décider si je plongeais ou pas, je suis allé lire quelques avis sur la toile. Le bilan s’est avéré positif. Les critiques étaient plutôt élogieuses et ont fini de me persuader de partir à la rencontre de ce journaliste américain travaillant au Japon au milieu de la police et des yakusas…

SAISON 01

L’intrigue se construit autour du personnage de Jake Adelstein. Américain, il devient le premier journaliste à intégrer le plus grand quotidien japonais. Il travaille au service police et justice du journal. Afin de réussir et de percer dans son nouvel univers, il est amené à se créer un réseau de connaissances dans sa quête du scoop. Toute une galerie de protagonistes accompagne ainsi de son parcours. Ils sont journalistes, policiers, yakusas, hôtesses… Toute cette communauté tokyoïte est remarquablement incarnée par des acteurs et des actrices que je découvre pour beaucoup à cette occasion. La qualité d’écriture et d’interprétation des personnages est un atout indéniable à la qualité de la série.

Cette série offre une immersion dans la société tokyoïte. C’est ce dépaysement qui est le premier plaisir qui se diffuse dès les premières minutes. La ville et les différents lieux qui la composent sont des protagonistes importants de l’histoire. Le travail de réalisation est de grande qualité à ce niveau-là. Chaque décor semble être habité par une atmosphère sensorielle et prenante.

Jake cherche à faire sa place dans le milieu journalistique local. Il ne souhaite pas se contenter de recopier des comptes-rendus officiels des autorités sur des affaires criminelles. Il cherche à connaître la vérité qui est caché derrière tes discours convenus. Pour cela, il faut se faire un réseau. Dans ce but, le héros se crée des accointances auprès de policiers et de yakusas. Il s’agit d’un équilibre très instable qui peut s’effondrer à tout moment. La réussite est-elle à ce prix-là ?

La série nous fait découvrir plusieurs pans la ville tokyoïte. Le quotidien professionnel de Jake nous plonge au milieu du fonctionnement de la presse locale. En quelques scènes, le scénario et la réalisation nous font découvrir les codes de la presse dans cette partie du monde. J’ai trouvé cette petite fibre documentaire intéressante. L’ambition de Jake va le faire côtoyer la pègre locale. Là encore, la découverte de cet univers est remarquable construite. Les protagonistes, les codes, l’ambiance… Tout semblait réel et ne laissait pas indifférent. Le milieu policier, le monde de la nuit… Bien d’autres mondes de Tokyo sont traversés par l’intrigue. Parallèlement, les scénaristes font vivre à Jake des scènes du quotidien plus banales qui participent activement à l’immersion intense et dépaysante dans cette capitale fascinante. Bref, l’histoire est accompagnée d’une dimension sensorielle qui fait voyager et ne laisse pas indifférent.

La série est accompagnée d’un suspense permanent. Le héros se met en danger. Il se plonge dans les arcanes d’un monde qui possède une perception des règles et de la loi assez personnelle. On a peur pour le devenir des différents protagonistes. Les échanges polis à fleurets mouchetés peuvent aboutir à des conclusions sanglantes en cas de désaccord ou de déception. La qualité constante d’un épisode à l’autre intensifie cette pression qui sublime le visionnage.

Pour conclure, je suis tombé sous le charme de cette première saison et ai hâte d’en découvrir la suite. En attendant, je me suis offert l’ouvrage dont elle est l’adaptation. Mais cela est une autre histoire…