A la lecture du synopsis de Tomodachi Game, c'est la curiosité qui gagne parce que cette histoire de cagnotte de voyage de classe dérobée, comme ça, ça ne fait pas rêver. On pourrait d'ailleurs penser à une petite enquête du Club des 5 s'il n'y avait pas ce personnage à l'allure de jouet abandonné dans un coin, intriguant avec ses yeux en forme de billes, son sourire étirée et sa casquette jaune : Manabu, animateur de ce piège pervers opposant diamétralement amitié et argent.
Notre groupe visiblement soudé se retrouve donc au sein de ce jeu sans avoir rien demandé à personne. Un démarrage toujours intéressant visant, à partir d'un élément déclencheur, à mettre nos héros (et le spectateur) dans une position d'incompréhension totale. Si le caractère improbable de la situation suffit à nous intéresser juste ce qu'il faut pour nous lancer, j'avoue avoir vraiment eu beaucoup de mal à apprécier l'ensemble des 11 épisodes. Il y a un côté sympa dans les jeux qui s'enchaînent et les règles tordues imposées aux joueurs dans le seul but de tester leur amitié et de voir les secrets et les motivations petit à petit révélés au grand jour mais sur la forme, mon dieu que c'est inintéressant. Les enjeux sont inexistants et on assiste à des réglements de compte ridicules lorsque les masques tombent. Les justifications de chacun suffisent à peine à combler un récit qui se vautre dans le triturage de méninges et la stratégie perverse inutile. Certes, cela prête à sourire parfois et si vous aimez une bonne partie d'échecs, voir ces gamins jouer à tel est pris qui croyait prendre donne quelques rares moments sympathiques mais dans l'ensemble, on se demande vraiment où se trouve l'intérêt de toute cette mise en scène.
Alors certes, on a là qu'une partie du manga mais de mon côté, j'en ai vu assez avec cette première saison que j'ai du me forcer à finir, pour ne pas avoir envie d'en voir plus.
Expérience ratée.