Toradora fait parti de ces animes que j'associe à la période du collège/lycée. Ils font partis d'un package "introduction aux animes" avec des trucs du genre Mirai Nikki, Elfen Lied et Another (si vous voyez de quoi je parle, on est probablement à peu près de la même génération). Cependant, je n'ai pas vu Toradora durant cette époque bénie et je me suis alors mis en tête de rattraper ce soi-disant "classique" (7.3 de moyenne tout de même s'il vous plaît).
Et quelle erreur.
Toradora nous dépeint une classique rom-com slice of life en milieu lycéen s’étendant sur pas moins de 25 épisodes ! Les personnages nous sont alors immédiatement introduits lors du premier épisode avec des dynamiques de groupe qui viennent chambouler absolument tout ce que vous avez pu voir dans le genre : A est amoureuse de B mais B aime C et D est amoureux de E mais en fait de A. Ainsi A (Taiga) et D (Takasu) vont avoir la brillante idée de passer TOUT leur PUTAIN de temps ensemble pour soi disant échafauder des stratégies de drague pour leurs love interests respectifs.
Sauf que
sans surprise, à force de passer tous leurs temps ensemble, les deux vont développer des sentiments l'un pour l'autre, qu'ils vont nier et refouler pendant 23 putains d'épisodes. Vous me direz, soit, le coup classique de : je pensais aimer telle personne depuis tout ce temps mais en réalité c'est telle autre. Deux problèmes : déjà, c'est trop long et ensuite,
les personnages ne sont pas DU TOUT attachants. Aiska Taiga, la petite gamine que vous voyez sur l'affiche, pour une obscure raison est crainte de tous et surnommée "le tigre de poche", mais du haut de ses 30 kg tout mouillé je vois pas bien ce qu'elle peut faire. Même la prof en a peur ! Alors à ce moment là, on peut penser qu'il s'agit simplement d'un ressort comique qui renforce l'absurdité des scènes. Mais le problème c'est que la meuf est insu-putain-de-portable, on a juste envie de lui mettre claque sur claque, elle est odieuse et hautaine avec tout le monde. Alors on croit pas une seule seconde au fait qu'une sale peste qui se croit tout permis se fasse pas recadrer minute 2 tellement son comportement est insupportable et que tout le monde lui passe ses excès de colères. Elle passe toute la série à appeler une autre fille de sa classe "Chihuaha débile". Elle traite le personnage principal comme une grosse merde alors qu'il se plie en quatre pour elle, qu'il est toujours là pour l'aider, la réconforter et il se fait encore appeler "sale clébard". Et dans les derniers épisodes, quand ils doivent choisir leur orientation, elle déchire la feuille et dit "j'ai pas besoin de faire des études, toute façon je suis riche", et se barre. On est à l'épisode 20 et j'ai jamais autant détesté des personnages de ma vie.
Et second personnage insupportable (dommage c'est le héros) qui vient compléter le duo : Ryuji (Takasu) : que vous voyez juste derrière elle sur l'affiche. Le mec est basiquement une larve. C'est le larbin de Taiga et ça lui va très bien de se faire marcher sur la gueule à longueur de journée, en plus devant la fille dont il est amoureux. Je sais pas ce que c'est le plan pour l'impressionner
mais bon ça marche visiblement.
Donc jusqu'à la fin de l'anime, ils vont passer tout leur temps ensemble,
finissant par développer des sentiments l'un pour l'autre. Pendant que Minorin, dont il était amoureux depuis le début, va également tomber follement amoureuse de lui. Le voir se faire humilier par sa pote à longueur de temps semble être un genre de mécanisme de séduction moderne fort efficace (note à moi-même : à essayer à l'occasion). Mais du coup, dans quelle galaxie, le mec peut tomber amoureux de la pire meuf sur terre et se brouiller avec son love interest de base ??
Et à la toute fin
alors que Taiga est plus odieuse que jamais avec Takasu (je vous jure, ça va au delà de la tsundere) , ils se déclarent plus ou moins leurs sentiments et décident de fuguer ensemble. Fugue qui ne sert absolument à rien en terme de développement d'intrigue, étant donné qu'ils reviennent le lendemain chez eux avec la mère de Takasu, qui ne leur en veut pas au final. Cependant, il reste le cas de la mère de Taiga qui semble plus difficile à cerner. Et donc pour se réconcilier avec celle-ci Taiga décide de se barrer et de laisser en plan ses potes et son nouveau mec. Encore une fois, un peu ridicule, les deux situations n'étaient pas incompatibles. On dirait surtout un prétexte pour faire une -presque- fin douce amère au lieu d'un happy end trop téléphoné.
Au final j'ai été magnanime et je lui ais quand même presque mis la moyenne ! Ça reste un slice-of-life sympa, y'a quelques scènes de comédie qui fonctionnent bien et puis les OP sont cools, mais bon y'a pas grand chose pour rattraper à part ça.