De la ventoline pour Jack Bauer !
A la recherche d'une petite série apte à occuper agréablement ma pause dej, je me suis finalement décidé pour cette saison 1 de Touch, nouvelle création de Tim Kring, le géniteur du soufflé télévisuel qu'était Heroes.
Pas rancunier, j'ai décidé de laisser sa chance au produit, après avoir été relativement séduit par le trailer promo,
et l'idée d'une histoire basée sur la symbolique des nombres, la manière dont ils régiraient notre petit univers, et permettraient à de rares élus de voir à travers l'espace et le temps.
Pas que les dernières tentatives cinématographiques du genre furent d'incroyables réussites (le Nombre 23 avec Jim Carrey, ou Predictions avec Nicolas "moumoute" Cage), mais bon, je suis d'un naturel optimiste, et ma relative sympathie pour Kiefer Sutherland a fait son oeuvre.
Et je dois dire que je me suis presque fait avoir avec le pilote !
Suffisamment bien foutu et prenant, pour qu'on ne s'attarde pas trop sur les quelques détails irritants qui vont malheureusement ruiner assez rapidement le reste de cette première saison.
Car si on peut reconnaître au début, un certain plaisir à voir ces petits puzzles de 45 mn s'assembler sous nos yeux, à coups de ressorts, il est vrai, particulièrement capilotractés, on arrive assez vite à saturation à cause d'une construction désespérément linéaire de la trame de chaque épisode.
La série mettant en avant l'aspect "standalone" contre une trame de fond finalement quasi absente, sinon une relation père-fils bien décevante en regard de ce que suggérait le pilote.
A s'ennuyer de plus en plus, on finit par ne plus s'attacher donc qu'aux détails agaçants, et notamment le recours permanent à des raccourcis gros comme ça, indispensables au bouclage en temps et en heure de chaque "intrigue" de 45 mn.
De la même façon, on aurait pu passer sur l'empilement d'invraisemblances, si le reste avait été à la hauteur, et si elles avaient été au service de la narration. Ce qui n'est malheureusement pas le cas, bien au contraire, certaines scènes frisant le ridicule (le world contest de danse via webcam).
Cerise sur le gâteau, on en vient à s'agacer du jeu de Jack Bauer, se résumant à courir derrière son moufflet qui passe son temps à essayer de lui échapper dans les rues de New York.
Et comme si 24 avait laissé des traces sur ses capacités respiratoires, il est en permanence à bout de souffle, haletant à la moindre ligne de dialogue. Comme pour ajouter une sorte de tension complètement artificielle au déroulement de l'histoire.
A ce jour je dois en être à l'épisode 10, et ça doit bien faire 2 épisodes que je me tâte à carrément arrêter avant la fin, ce qui m'arrive assez rarement je dois le reconnaître. Je vais probablement aller au bout malgré tout, mais honnêtement, je ne vois pas bien ce qui pourrait être sauvé, et je me dis que décidément, les séries et le fantastique, ça doit pas être un mélange fait pour moi.