Nostalgie
Même si je suis fan de la licence depuis mon plus jeune âge, je ne fais pas partie de ceux dont l'appréciation de la série G1 a été influencée par le facteur nostalgie, étant donné que je n’ai pas...
il y a 4 jours
Même si je suis fan de la licence depuis mon plus jeune âge, je ne fais pas partie de ceux dont l'appréciation de la série G1 a été influencée par le facteur nostalgie, étant donné que je n’ai pas grandi avec elle. Pourtant, bien que celui-ci demeure sans nul doute un élément important pour considérer cette œuvre comme culte, voire comme l’une des meilleures adaptations de Transformers, elle a tout de même réussi me séduire grâce à d’autres qualités qui, à l’époque, avaient su conquérir le cœur des enfants.
Cependant, la découvrant pour la première fois en cette fin d’année, alors que j’approche doucement de mes 27 ans, mon regard d’adulte sera bien obligé de se montrer plus objectif.
Ainsi, l'animation saccadée surpasse à peine celle des Maîtres de l’univers. Il y a tellement de personnages à peine introduits qui vont et qui viennent qu’il est difficile de s’attacher à tous. Les mêmes idées sont régulièrement recyclées, telles que les robots identiques, différenciables uniquement par leurs couleurs, qui s’assemblent pour former un robot géant donnant, au bout d'un certain temps, une impression de vide créatif. Autrement dit, la volonté d’enrichir constamment la gamme de jouets au détriment de la créativité et de l’histoire se ressent beaucoup.
Ce qui est plutôt paradoxal, quand on considère l’imagination débridée déployée en parallèle dans certains épisodes : les voyages dans le temps, les magiciens, les sirènes, les aliens, les références cinématographiques… Tout y passe, la série ne se refuse rien. Par extension, cela n’en fait pas une œuvre très cohérente dans ses thèmes et son univers, mais, en même temps, ça la rend étonnamment riche et variée. Même si, soyons honnêtes, la qualité des épisodes qui en découlent est très inégale.
Dans l'ensemble, les scénarios sont brouillons et, bien que l'effort de continuité soit présent, il est régulièrement bafoué. À peine la moitié des épisodes sortent du lot et font preuve d’un effort d’écriture, en proposant autre chose qu’un affrontement tout du long ou, du moins, un affrontement un minimum travaillé avec, parfois, des sujets intéressants. Mais je me rends compte que même parmi les épisodes que j’ai sincèrement appréciés, aucun n'arrive à la cheville d'un épisode de Transformers Prime. En réalité, ils dépassent rarement le stade de : "il y a l’effort".
Alors concrètement, qu'est-ce que la série réussit ? Eh bien, dans tout ce délire étrange et décomplexé qui fait en partie son charme, force est de reconnaître que l'humour est efficace et que la plupart des personnages récurrents, ainsi que leurs interactions, sont réussis. Entre les crises de nerfs de Megatron et sa dynamique de couple toxique avec Starscream, le charisme d’Optimus Prime et son attitude de grand frère, la stupidité attendrissante de Grimlock, sans oublier les autres Autobots principaux, qui possèdent chacun une personnalité bien distincte et ont tous, à un moment donné, l’occasion de briller. Même les personnages humains, dont je ne suis pas fan, ont été un minimum travaillés.
Ainsi, les moments dramatiques et d’action sont souvent réussis, et parviennent à nous faire craindre pour nos personnages (en dehors des figurants évoqués plus haut) et pour l’avenir de l’aventure – jusqu’à ce qu’ils soient presque tous évincés et remplacés par des copies interchangeables, ressuscités pour le public, ou relooqués pour continuer à vendre des jouets -. Enfin, la nouvelle équipe avait elle aussi son charme, entre Rodimus Prime, le chef peu confiant, Arcee l'héroïne badass ou encore le nouveau duo Galvatron-Cyclonus (que j'arrêtais pas de confondre à cause de la similitude de leurs designs).
J'aimerais aussi faire une brève aparté sur le sexisme, dont la faible présence m'a agréablement surprise. Bien que j'aurais apprécié plus de personnages féminins, ceux qu'on nous offre sortent efficacement des clichés. C'est étonnant pour une série des années 80, orientée principalement vers un public masculin.
En conclusion, la série se torche avec la cohérence et la consistance. Elle ne quitte jamais son objectif principal, qui est de vendre des jouets, et nous offre ainsi 80 % de personnages qui n'ont aucun intérêt. Ses efforts pour rendre son univers tangible sont souvent saccagés par des scénarios sous crack, mais "les efforts sont là" et cet univers reste coloré et fun, à défaut d’être consistant. Ses personnages principaux sont emblématiques, et même si elle ne mérite clairement pas d’être considérée comme l’une des meilleures séries Transformers, il ne faut pas oublier que c’est elle qui a posé les fondations de ce que l’on connaît aujourd’hui, et c’est pour cela aussi qu’elle mérite qu’on s’en souvienne.
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