La saison 1 with spoilers

Deux ex-flics se retrouvent interrogés par le FBI sur une affaire qu’ils ont menée à bien 15 ans auparavant. Pourquoi ? Parce qu’un meurtre commis rappelle ceux sur lesquels ils ont enquêtés, et parce que, vu qu’ils avaient tué le coupable, pourquoi le tueur ne serait pas un des deux flics ?
Voilà deux des enjeux qui vont rythmer les 8 épisodes de cette série un peu à part.
Les deux flics sont aussi dissemblables que possible : Rust (Matthew McConnaughey) est un mec pessimiste, limite introverti, réfléchi et excessivement torturé, alors que Marty (Woody Harrelson) est sanguin, queutard, et un poil impulsif et irréfléchi. Les deux forment un duo complémentaire et épatant.
Car plus que le coupable, ce que l’on recherche, c’est la définition du mal. Il est partout. Tout est glauque, à faire passer SE7EN pour une aimable promenade de santé. Mais là où le film de Fincher (au même rythme lancinant) regarder le mal dans la jungle urbaine, la saison 1 de cette série le traque dans la poisse des bayous et des forêts de Louisiane. Pédophilie, religion, corruption, tromperie sont les éléments les plus fracassants de cette histoire dont personne ne sort indemne, pas même le spectateur.
Voilà pour le fond. La forme est elle aussi remarquable. On ne peut pas passer sous silence le formidable plan séquence de 6 minutes où toute la nervosité de Rust, jusque-là seulement esquissée apparaît au grand jour.
Une grande série.